Zurich (awp) - La Bourse suisse évoluait sur une note nettement négative mercredi en fin de matinée. La guerre commerciale entre les Etats-Unis et une bonne partie du reste du monde prend de l'ampleur. Mardi, Wall Street a fini dans le vert, mais à la faveur d'un rebond technique des secteurs de la technologie et de l'énergie. Tokyo en revanche a clôturé en baisse mercredi, sur fond de hausse des prix du pétrole.

"Les investisseurs, s'interrogeant sur les conséquences des tensions commerciales grandissantes entre les Etats-Unis d'un côté et l'Union européenne et la Chine de l'autre, restaient prudents", relèvent les analystes de Mirabaud Securities dans leur commentaire.

Mardi soir, le représentant américain au Commerce Robert Lighthizer a estimé que "l'Union européenne a concocté une théorie juridique sans fondement" pour justifier l'instauration de droits de douane en rétorsion aux taxes américaines sur l'acier.

Vers 10h45, le SMI reculait de 1,14% à 8382,22 points, avec un plus bas à 8372,90 points et un plus haut à 8465,37 points. Le SLI cédait 1,07% à 1392,03 points et le SPI 0,97% à 10'089,48 points. Sur les 30 valeurs vedettes, seules SGS, Logitech et Sonova surnageaient dans le vert.

Barclays a relevé sa recommandation pour SGS à "overweight", de "equal weight", et a augmenté l'objectif de cours. L'accélération de la croissance organique justifie pleinement la valorisation actuelle, selon l'analyste. Le redressement dans les activités liées au pétrole, au gaz et à l'industrie minière, associé au potentiel correspondant d'amélioration des marges laissent présager une surperformance du spécialiste de l'inspection et de la certification.

Roche (-1,0%) a obtenu de l'autorité suisse de contrôle et d'autorisation des médicaments Swissmedic une homologation pour son médicament Actemra (tocilizumab), dans l'indication contre l'artérite à cellules géantes. Il s'agit du premier produit non stéroïdien autorisé contre cette maladie, selon le géant pharmaceutique rhénan.

Son concurrent Novartis (-1,5%) reculait encore plus nettement.

Egalement à la peine, Nestlé (-0,8%) a vu son objectif de cours raboté coup sur coup par Goldman Sachs et Berenberg. Ce dernier estime que la gestion du portefeuille et des expectatives qui y sont liées sont déterminantes pour la valorisation de l'action. Goldman Sachs attend maintenant une croissance organique des recettes de 2,1% contre 2,4% pour le 2e trimestre, pour tenir compte des défis rencontrés au Brésil. Aux Etats-Unis par contre l'évolution des prix devrait être avantageuse tandis qu'elle devrait s'être détériorée dans la région Emena.

Zurich Insurance se délestait de 1,2%. Son nouveau président Michel Liès, en place depuis avril, a réaffirmé dans un entretien à la NZZ son objectif de rendement de 12% moyennant un programme de réductions de coûts de l'ordre de 1,5 milliard d'euros jusqu'en 2019.

Sika (-0,5%) a ouvert un nouveau site de production d'adjuvants pour béton à Dammam, sur la côte est de l'Arabie saoudite.

Adecco (-0,03%) limitait la casse. Royal Bank of Canada a relevé la recommandation à "outperform", contre "sector perform" précédemment, et a confirmé l'objectif de cours. Selon l'analyste, la performance opérationnelle, plutôt faible du numéro un mondial du placement de personnel, est maintenant suffisamment intégrée dans le cours du titre.

UBS a relevé la recommandation pour Julius Bär (-1,0%) à "buy" de "neutral" et confirmé l'objectif de cours. L'analyste estime que c'est le bon moment pour acheter l'action qui se trouve actuellement 11% sous sa valeur de janvier dernier et 10% sous la moyenne sur 10 ans du ratio cours/bénéfice.

Aryzta (-4,2%) était accroché à la lanterne rouge.

Sur le marché élargi, Peach Property (-0,7%) a repris 382 logements, une acquisition lui permettant d'étendre son portefeuille immobilier à 8400 unités. Grâce à cette transaction, le revenu des loyers attendu progresse à environ 41,7 millions de francs suisses, contre 40 millions actuellement, a annoncé mercredi la société immobilière active sur le marché allemand.

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