Zurich (awp) - La Bourse suisse a ouvert sa dernière séance de la semaine sur une note positive. Jeudi, les principaux indices de Wall Street ont terminé en petite hausse, portés par l'espoir d'avancées dans les négociations sino-américaines et les mesures de soutien de la Banque centrale européenne (BCE).

Le président Donald Trump a indiqué jeudi qu'il n'excluait pas de signer un accord commercial provisoire avec la Chine, tout en affirmant qu'un accord global restait sa priorité. Ses propos sèment un peu plus la confusion sur la stratégie de Washington lors de la reprise des pourparlers avec Pékin la semaine prochaine.

Quelques heures plus tôt, la BCE avait dévoilé une série de mesures destinées à stimuler une économie en perte de vitesse - baisse des taux, compensation pour les banques, rachats de dette publique et privée - tout en exhortant les Etats membres à soutenir plus énergiquement l'économie, une allusion à peine voilée à l'Allemagne qui rechigne à délier les cordons de sa bourse.

"La réunion tant attendue de la BCE a injecté de la volatilité dans les marchés", signale dans son commentaire matinal David Madden, de CMC Markets. Revenant sur la hausse des principaux indices la veille, il estime cependant les gains relativement modestes au vu de la baisse de taux et des mesures annoncées.

A 09h10, le Swiss Market Index (SMI) progressait de 0,18% à 10'112,22 points, le Swiss Leader Index (SLI) de 0,21% à 1552,64 points et l'indice du marché élargi Swiss Performance Index (SPI) de 0,13% à 12'265,59 points. Sur les 30 "blue chips", 16 gagnaient du terrain, 13 en cédaient et ABB était au point mort.

En tête de classement, UBS (+1,7%) se refaisait une santé après avoir été malmenée jeudi en fin de séance dans le sillage des annonces de la BCE. Les bancaires Julius Bär (+1,6%) et Credit Suisse (+1,3%) figuraient également dans le peloton de tête.

Roche (+1,6%) a présenté des données de suivi sur l'efficacité de l'Ocrevus (ocrelizumab) contre la sclérose en plaques (SEP). L'administration sur six ans et demi a notamment permis de réduire de 42% le risque pour les patients atteints de la forme primaire-progressive de la maladie de devoir se déplacer en chaise roulante.

Les deux autres paquebots du SMI prenaient l'eau. Novartis (-0,5%) revendique avoir mis le doigt sur des biomarqueurs de la sclérose en plaques à l'occasion d'études de suivi sur le Gilenya (fingolimod) et le successeur pressenti de ce dernier, le Mayzent (siponimod).

Nestlé accusait un recul de 0,7%, juste devant la lanterne rouge provisoire Lonza (-0,8%), sans nouvelle particulière.

buc/vj