La bourse de Paris semble mettre un terme à une série de 6 séances de progression et 11% repris sur les planchers du 16 juillet (4.002Pts): le CAC40 vient en effet de culminer en tout début de séance vers 4.440Pts, retrouvant des niveaux qu'il n'avait plus approché depuis le 30 juin dernier.
Vers 9H05, le mois de juillet se soldait par un score d'équilibre mais avec un 'pullback' de -0,8% vers 13H45, la perte mensuelle avoine de nouveau les -1,5%.
Chez nos voisins, les pertes s'étagent entre -0,75% à Londres, Francfort ou Milan et -1,5% à Madrid. L'Euro-Stoxx50 cède -0,9% en dépit des résultats de bonne facture publié ce matin en Europe et de l'orientation favorable des marchés américains hier soir (et la bonne suprise des résultats d'Amazon).
Toutefois, les valeurs automobiles et le secteur énergétique sont sous pression après la publication des trimestriels de Renault et la décrue du baril jusque vers 124,5E.
Du côté des indicateurs macro-économiques, la mauvaise surprise du jour provient de l'indice Ifo du climat des affaires en Allemagne qui a de nouveau baissé au mois de juillet pour venir s'établir à 97,5, un chiffre inférieur aux attentes des spécialistes (l'indicateur des 'attentes' chute également de 93,5 vers 90, ce qui traduit la montée du pessimisme des chfs d'entreprises allemands).

Les analystes se montrent sceptiques quant à la pérennité du rebond des marchés financiers dans le contexte économique actuel, sachant qu'une entrée en récession entraîne généralement une baisse de 25% des bénéfices des entreprises sur une moyenne de 25 mois.

Et pourtant, les derniers résultats publiés ce matin incitent plutôt à l'optimisme: PPR bondit de 8% sur le CAC après avoir annoncé hier un chiffre d'affaires de 4,68 milliards d'euros pour le 2ème trimestre, en hausse de 4,5% en données réelles et de 5,1% à périmètre et taux de change comparables; c'est le secteur du luxe, avec des chiffres d'affaire des griffes de prestige affichant des progressions à deux chiffres, qui tire les résultats (la FNAC ou Conforama voyant leurs ventes ne croître ou s'effriter qu'à la marge).
Le principal concurrent de PPR, le groupe LVMH, prend également +2,5%.

Nexans s'adjuge de son côté 4,5% après avoir fait état d'une amélioration de sa marge opérationnelle au premier semestre, notamment à la faveur d'une nouvelle progression de la croissance organique de ses activités câbles (+7,2%).

Pernod Ricard avance de 1% dans le sillage de la publication d'une croissance interne 'remarquable' de 8,7% sur son exercice 2007/2008 et de la révision à la hausse l'objectif de croissance du résultat opérationnel courant, à environ 13%, à données comparables, pour le même exercice.

A l'inverse, Renault fait grise mine (-4,5%) après l'annonce d'une amélioration de sa marge opérationnelle au 1er semestre et la présentation d'un nouveau plan d'action destiné à faire face à environnement économique jugé 'particulièrement défavorable' (avec 6.000 suppressions d'emplois à la clé en Europe).

Et Peugeot (-5%) signe la plus forte baisse des valeurs du CAC 40, au lendemain d'une séance particulièrement favorable dans le sillage de la publication de ses résultats. Lehman Brothers a également abaissé son objectif de cours de 63 euros à 52 euros.

Toujours du côté des baisses, Air France-KLM subit des prises de bénéfices (-4,2%) après avoir flambé de 10% au cours des derniers jours, avec le reflux des cours pétroliers.

La détente des prix du pétrole, qui s'était accélérée hier avec un baril repassé sous la barre des 125 dollars, semble marquer une pause ce jeudi, le WTI cotant désormais 124,9 dollars (+0,5%).

Suite à cette baisse des cours de l'or noir, Total accuse logiquement le coup et abandonne 2,3% à 47,9 euros à la mi-journée, affichant l'une des plus mauvaises performances du CAC 40 avec Alstom (-5%), Vallourec (-3,5%), EDF (-3,4%), ou GDF Suez (-2,5%).

Une série de statistiques économiques doit être publiée aujourd'hui, dont les inscriptions américaines aux allocations chômage et les ventes de logements anciens aux Etats-Unis

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