À Paris, le CAC 40 affiche en clôture une baisse de 0,15% (8,66 points) à 5.959,60 points, son plus bas du jour. A Londres, le FTSE 100 a gagné 0,21% mais à Francfort, le Dax a reculé de 0,49%.

L'indice EuroStoxx 50 a cédé 0,17% tandis que le FTSEurofirst 300 prenait 0,07% et que le Stoxx 600 abandonnait 0,13%.

La tendance se fait ainsi plus hésitante après la hausse marquée et les plus hauts inscrits ces derniers jours à la faveur de l'accord commercial entre les Etats-Unis et la Chine et d'indicateurs économiques globalement encourageants.

Si la menace d'un durcissement du conflit entre Washington et Pékin est écartée, les tensions commerciales sont loin d'avoir disparu, d'autant que Robert Lighthizer, le représentant au Commerce américain, n'a pas exclu mardi un relèvement des droits de douane sur les produits européens.

D'autres facteurs potentiels de perturbation pour les marchés restent en outre présents, comme la procédure de mise en accusation de Donald Trump, qui doit être soumise au vote de la Chambre des représentants dans la journée, ou le Brexit après le durcissement de la position de Boris Johnson sur la période de transition.

A WALL STREET

Au moment de la clôture en Europe, Wall Street était elle aussi hésitante: le Dow Jones était inchangé mais le Standard & Poor's 500 prenait 0,07% et le Nasdaq Composite 0,25%.

Ce dernier a inscrit en tout début de séance un record à 8.846,59 points et le S&P-500 a fait de même peu après à 3.198,48.

"Le fait que le marché touche de nouveaux plus hauts jour après jour s'appuie principalement sur les bonnes nouvelles macroéconomiques des dernières semaines, qui suggèrent que le passage à vide s'atténue", commente Peter Cardillo, chef économiste de Spartan Capital Securities.

FedEx freine la tendance avec une chute de 9,91% au lendemain d'une nouvelle révision à la baisse de ses prévisions.

VALEURS

Parmi les plus fortes hausses du Stoxx 600, le suédois Volvo a gagné 3,56% après l'annonce de la cession de sa filiale japonaise de camions à Isuzu.

A Paris, PSA a pris 1,36%, le marché saluant la présentation du projet officiel de fusion avec Fiat Chrysler Automobiles (+0,04%), que les deux groupes espèrent mener à bien en 15 mois.

A Londres, Pearson s'est adjugé 1,71%, profitant de la vente de ses parts dans l'éditeur grand public Penguin à son allié allemand Bertelsmann.

A la baisse, Ipsen a chuté de 4,07% après la démission de son directeur général.

LES INDICATEURS DU JOUR

En Europe, l'indice Ifo du climat des affaires en Allemagne est ressorti supérieur aux attentes pour décembre, à 96,3 après 95,1 en novembre.

Eurostat a confirmé par ailleurs une légère accélération de l'inflation dans la zone euro en novembre, à 1,0% sur un an.

TAUX

Les rendements obligataires de la zone euro, quasi-stables en début de journée, se sont orientés à la hausse après les indicateurs européens du jour: celui du Bund allemand à dix ans, référence pour la zone euro, prend plus de quatre points de base en clôture à -0,248%, pour se rapprocher de son pic de lundi (-0,215%).

Sur les marchés à terme, le taux l'inflation "à cinq ans dans cinq ans", baromètre très suivi des anticipations d'évolution des prix sur le long terme, a dépassé 1,30% pour la première fois depuis septembre.

Sur le marché américain, le rendement à dix ans prend lui aussi quatre points à 1,9257%.

CHANGES

Le dollar est orienté à la hausse face à un panier de devises de référence, les indicateurs économiques américains solides publiés mardi (production industrielle et mises en chantier) ayant encore réduit la probabilité estimée d'une baisse de taux de la Réserve fédérale dans les mois à venir.

L'euro recule à 1,1114 dollar.

La livre sterling poursuit son repli, toujours pénalisée par le durcissement de la position de Londres sur la période de transition après la sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne. Elle a désormais effacé tous les gains engrangés après les élections législatives de jeudi dernier.

PÉTROLE

Orientés à la baisse en début de journée, les cours du pétrole se stabilisent après l'annonce par l'Energy Information Administration (EIA) américaine d'une baisse un peu moins marquée qu'attendu des stocks de brut aux Etats-Unis la semaine dernière.

Le Brent est inchangé à 66,10 dollars le baril et le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) perd 0,08% à 60,89 dollars.

A SUIVRE JEUDI

La journée de jeudi sera animée entre autres, sur les marchés, par les décisions de politique monétaire au Japon, en Suède et au Royaume-Uni, puis par une nouvelle série d"'indicateurs économiques aux Etats-Unis (inscriptions au chômage, indice "Philly Fed" et reventes de logements).

(Marc Angrand, avec Uday Sampath Kumar à Bangalore, édité par Jean-Michel Bélot)