Le Dollar s'affaiblit légèrement face à l'Euro, un peu plus nettement face à la Livre Sterling, la devise la plus robuste en ce vendredi, avec un gain de +0,55% à 1,2425/$ et de +0,4% face à l'Euro.

Le Dollar résiste bien malgré aux chiffres de l'emploi publiés ce vendredi, puis aux dernières prévisions de La FED d'Atlanta qui revoit son estimation de -17.6% à -34.9% pour le PIB américain du second trimestre.

Une chute de -25% au 2ème trimestre était déjà jugée 'sévère' mais la FED d'Atlanta anticipe quelque chose de plus proche de la dépression que d'un 'choc de récession ponctuel' comme semble le jouer Wall Street.
Le billet vert gagne du terrain face au Yen (+0,3% à 106,6) alors que la consommation des ménages japonais a plongé de -6% au mois d'avril.

Le Canada de son côté a publié un taux de chômage de 13% ce vendredi, inférieur aux 14,7% enregistré en avril aux Etats Unis.
Le Dollar canadien se redresse ainsi de +0,4% vers 1,3920: le 'huard' avait atteint un plancher de 1,466 face au USD les 18 et 19 mars.

Le point d'orgue de cette journée, ce fut la publication du 'NFP': selon le Département du Travail, l'économie américaine a détruit 20.500.000 emplois non agricoles (-19,5 millions dans le secteur privé) le mois dernier, mais c'est 'moins pire' que les -22.000.000 anticipés.
Même chose pour le taux de chômage : il s'est envolé à 14,7%, mais c'est 'moins pire' que le consensus de 16,3%.

Autre signe du marasme de l'emploi, le rapport officiel précise que le taux de participation au marché du travail s'est contracté de 2,5 points à 60,2%, atteignant ainsi son plus bas niveau depuis janvier 1973, quand il était tombé à 60%... sauf qu'à l'époque, il n'y a avait pas des dizaines de millions 'd'invisibles' comme depuis 2008.

Il faudra surveiller au cours des prochaines semaines les spéculations sur l'instauration de taux négatifs par la FED si la reprise ne s'avère pas assez vigoureuse: la Suisse est déjà payée -0,75% pour emprunter de l'argent, le Japon -0,1% (mais il monétise 100% de sa dette).

Est-ce que les créanciers vont accepter de sponsoriser -à perte- les Etats Unis dont la dette pourrait s'accroître de +30 à +40% cette année ?

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