* Croissance de 0,3% du PIB confirmée au T3

* Hausse de 0,6% du pouvoir d'achat des ménages

* Les mesures salariales érodent la marge des entreprises

PARIS, 29 novembre (Reuters) - La croissance de l'économie française est restée solide au troisième trimestre, tirée par la vigueur de la consommation découlant de la nette amélioration du pouvoir d'achat des ménages, selon les statistiques publiées vendredi par l'Insee.

La deuxième économie de la zone euro a enregistré une croissance de 0,3% sur la période de juillet à septembre, un rythme constant sur trois trimestres consécutifs désormais, a annoncé l'Insee, confirmant ainsi son estimation provisoire.

Les dépenses de consommation, qui constituent le traditionnel moteur de l'économie française, ont accéléré avec une progression de 0,4% après +0,2% au trimestre précédent.

Dans un contexte de faible inflation, le pouvoir d'achat des ménages est reparti à la hausse (+0,6%) après le recul de 0,2% accusé au trimestre précédent, qui reflétait le contrecoup des primes exceptionnelles versées par certaines entreprises en début d'année.

Les revenus des ménages progressant plus rapidement que leurs dépenses, leur taux d'épargne a atteint 14,8% contre 14,6% au deuxième trimestre.

La consommation des ménages a été soutenue en France par le plan de 10 milliards d'euros lancé par le gouvernement pour soutenir le pouvoir d'achat et répondre au mouvement de contestation des Gilets jaunes.

Ces mesures sont arrivées à point nommé pour apporter un soutien à l'économie française, qui a ainsi mieux résisté au ralentissement mondial que d'autres économies de la zone euro plus dépendantes des exportations, comme l'Allemagne.

Les hausses des salaires ont rogné le taux de marge des entreprises, qui est tombé à 32,4% contre 32,7% au trimestre précédent. Les investissements des entreprises ont néanmoins continuer de progresser, à un rythme de 1,4%, le plus élevé depuis un an.

L'Insee a annoncé également que le rythme annuel de l'inflation (harmonisée au niveau européen, IPCH) avait atteint 1,2% en novembre (+1,1% attendu par les économistes), son taux le plus important depuis août dernier.

(Leigh Thomas, version française Jean-Michel Bélot)