AVIGNON, Vaucluse, 13 septembre (Reuters) - Edouard Philippe a confirmé jeudi que le service national universel (SNU), dont les modalités restent floues, verrait le jour "à l'horizon 2020" en France afin de proposer "un projet d'engagement collectif".

Le Premier ministre était en Avignon pour lancer devant 500 jeunes le cycle des concertations territoriales sur le SNU.

Le gouvernement a validé au mois de juin les grands principes du SNU et demandé à un groupe de travail d’engager une phase de concertation pour déterminer les modalités précises de sa mise en œuvre. La ministre des Armées, Florence Parly, a fait état de premières expérimentations fin 2019.

"Nous voulons que le détail de l’organisation soit discuté et enrichi. L’idée est d’avoir une phase de consultation pour bien préparer ce projet en prenant en compte ce que les jeunes pensent", a déclaré Edouard Philippe.

"L’ambition du SNU n’est pas de recréer le service militaire. Cela n’a aucun sens d’imaginer qu’on pourrait le refaire. On n’en a pas les moyens, on n’en a pas les besoins", a-t-il souligné.

"Ce ne sera pas le service militaire, mais ce ne sera pas non plus le collège ou le lycée. Ce sera une façon d’apprendre autrement, de proposer aussi un projet d’engagement collectif », a ajouté le chef du gouvernement.

Le SNU devrait s'articuler en deux phases, l’une obligatoire d’un mois, autour de 16 ans « avant que les jeunes ne décrochent des radars », et une seconde phase sous la forme d’un volontariat civil ou militaire d’au moins trois mois.

"Tout le monde sera concerné. L’idée est d’être le plus universel possible. Ce service national universel concerne toute la société que nous construisons et dans laquelle nous vivons", a dit Edouard Philippe. (Jean-François Rosnoblet, édité par Sophie Louet)