BORDEAUX, 19 avril (Reuters) - L'épave du cargo Grande America naufragé le 12 mars au large des côtes de l'Atlantique ne laisse plus échapper la moindre trace d'hydrocarbures après l'intervention d'un sous-marin téléguidé qui a permis d'effectuer des travaux, a déclaré vendredi soir la Préfecture maritime de l'Atlantique dans un communiqué.

L'armateur italien du navire, Grimaldi Group, avait affrété le navire spécialisé norvégien Island Pride équipé d'un ROV (robot sous-marin) qui a inspecté durant plusieurs jours l'épave reposant par 4.600 mètres de fond.

Selon la préfecture maritime l'épave était "intègre" et les premières observations ont permis de repérer plusieurs fuites légères d'hydrocarbures s'échappant "par les évents de dégagement d'air sur certains ballasts d'eau de mer", en provenance de ses soutes à carburant, expliquant la "présence d'irisations de faible intensité en surface, à la verticale de l'épave".

"Afin d’arrêter ces fuites d’hydrocarbures, le ROV a procédé pendant plusieurs jours et jusqu’au 16 avril à l’obturation des évents concernés", indique le communiqué qui ajoute que des vérifications de l’étanchéité des travaux ont été effectués ainsi qu'un dernier "relevé complet avant de quitter la zone du naufrage vendredi".

La préfecture maritime indique que "des moyens aériens continueront de surveiller régulièrement la zone" ainsi que "le système satellite Cleanseanet de l’EMSA (Agence Européenne pour la Sécurité Maritime) afin de s’assurer, dans le temps, de l’absence de remontées d’hydrocarbures".

Le naufrage du cargo avait entraîné la formation de nappes qui avaient fait craindre dans un premier temps une marée noire sur les côtes françaises entre la Charente-Maritime et le Pays basque.

De gros moyens de lutte anti-pollution avaient été engagés puis le dispositif avait été allégé, les nappes ayant pris la direction du sud-ouest et s'étant peu à peu morcelées au point que les observations aériennes ne les détectaient plus. Seuls les moyens à la verticale de l'épave avaient été conservés. (Claude Canellas, édité par Eric Faye)