ROME, 23 juillet (Reuters) - Le président du Conseil italien Giuseppe Conte a estimé mardi que l'interruption du chantier du TGV Lyon-Turin serait plus coûteuse pour l'Italie que l'achèvement des travaux.

Cette prise de position du chef du gouvernement risque de se heurter à celle du Mouvement 5 Etoiles, l'un des partis de la coalition au pouvoir à Rome, qui s'oppose depuis longtemps au projet en préconisant plutôt de rénover le réseau de transport existant.

La Ligue d'extrême droite, l'autre partenaire de la coalition, est en revanche favorable à ce TAV (Treno Alta Velocità ou Train à grande vitesse) entre la cité rhodanienne et la capitale du Piémont.

Dans un message vidéo posté sur Facebook, Giuseppe Conte explique que de nouvelles propositions de Bruxelles et Paris pourraient faire baisser le coût du projet pour le contribuable italien.

"Avec ces nouveaux financements, le blocage du TAV pourrait être plus coûteux que sa réalisation", souligne-t-il.

Etant donné que la Commission européenne et la France ont toutes deux manifesté leur intention de poursuivre le projet, une décision négative de Rome isolerait en outre l'Italie, avertit Conte, ajoutant que seul le Parlement pourrait prendre une telle responsabilité.

Le projet est pour l'instant financé à 40% par l'Union européenne, à 25% par l'Etat français et à 35% par l'Etat italien, mais l'UE a offert d'accroître sa participation pour la porter à 55%. L'UE a donné à l'Italie jusqu'à vendredi pour donner sa réponse. (Francesco Guarascio Jean-Stéphane Brosse pour le service français)