Le graph du jour présente l'historique des PER prévisionnels pour les principaux indices MSCI (USA, Zone Euro, marchés émergents, Royaume-Uni et Japon). Pour rappel, le PER prévisionnel correspond au prix actuel des actions divisé par les estimations des analystes sur le bénéfice net par action dans 12 mois. 

Source yardeni.com - Refinitiv

Les État-Unis font cavalier seul :
Loin en haut, valorisé à 19,9, l’indice américain, historiquement mieux valorisé, se distingue par un PER prévisionnel très nettement supérieur à son dauphin de la zone Euro depuis maintenant plusieurs années. Les bénéfices futurs sont actuellement valorisés environ un tiersplus chers aux États Unis qu’en Europe.

Les USA, moins sensibles aux chutes de marché :
Là où l’indice américain se distingue, c'est non seulement par sa valorisation plus élevée mais surtout par sa résistance aux chutes de marché. En 2016, les PER prévisionnels des indices sont concentrés mais à partir de 2017, l’écart se creuse entre USA et les autres, à la faveur de la hausse des valeurs technologiques. Le constat est le même depuis 2020 où tous les indices perdent assez fortement en valeur (de 18.0 à 14.0 pour la zone Euro, 16.0 à 12.0 pour le Royaume-Uni) tandis que l’indice USA stagne et chute bien moins violemment (de 23.0 à 21.0). Il aura fallu un écroulement récent des valeurs technologiques US pour voir le PER prévisionnel USA chuter brutalement en dessous des 20.0 (19.9 au 27 janvier).

Les marchés émergents sont-ils bradés ?
L’indice MSCI marchés émergents affiche un PER prévisionnel à 12.2, ses bénéfices futurs sont 40% moins bien valorisés que ceux des USA. Les difficultés récentes du géant de l’immobilier Chinois China Evergrande et la décote générale des valeurs chinoises semblent avoir pesé sur la confiance en les performances futures des pays émergents (la Chine compte pour ⅓ de l’indice MSCI marchés émergents).