VIENNE, 15 août (Reuters) - Hutchison a beaucoup de mal à convaincre la Commission européenne du bien-fondé de son projet de reprise d'Orange Autriche, ce qui lui porte d'autant préjudice.

La filiale télécoms du conglomérat de Hong Kong a accepté d'ouvrir son réseau mobile à en Autriche pour permettre l'arrivée d'un nouvel opérateur et satisfaire l'exécutif européen qui s'inquiète des conséquences de ce projet de fusion de 1,3 milliard d'euros.

Le directeur général d'Hutchison Canning Fok a dit mercredi que la CE poussait la société à accorder de meilleures conditions à l'autre partie, avec laquelle un accord a déjà été signé, ce qui, à ses yeux, est inacceptable.

"La Commission a dépassé les bornes", a dit Fok à des journalistes. "Les aménagements qu'elle réclame sont, de notre point de vue, irréalisables".

La fusion des deux opérateurs les plus petits d'Autriche ramènerait leur nombre de quatre à trois et certains observateurs estiment que le dossier constitue un test pour d'autres marchés en Europe.

"Il est hors de question que notre dossier fasse figure de test", a poursuivi Fok. "Les progrès sont très, très lents, je dirais 'douloureusement' lents et, tant que ça dure, cela affecte le bien fondé économique de cette acquisition".

La CE a ouvert une enquête approfondie sur cette opération, tandis que Vienne examine la cession, connexe, d'une marque mobile d'Orange à Telekom Austria.

Hutchison 3G affirme que la nouvelle entité aurait une part de marché inférieure au quart, derrière Telekom Austria et T-Mobile, filiale de Deutsche Telekom.

(Georgina Prodhan, Wilfrid Exbrayat pour le service français)