Au quatrième trimestre 2019, suite à la hausse du taux de TVA de 8 à 10 % et le passage du typhon Hagibis, le produit intérieur brut (PIB) du Japon s’est contracté de 6,3 % en glissement trimestriel annualisé. La consommation des ménages (11 %) et l’investissement des entreprises (-14 %) ont été particulièrement affectés, souligne Candriam. Compte tenu de cette forte contraction de l’activité, l’acquis de croissance pour 2020 est de -1 %, ajoute le gestionnaire d’actifs.

Déjà fragilisée, l'économie japonaise doit aussi faire face aux conséquences de l'épidémie de Coronavirus, ajoute le gestionnaire d'actifs, ce qui va fortement affecter ses recettes de tourisme. Sur les trente et un millions de visiteurs en 2019, neuf millions sont des touristes chinois : leurs dépenses représentent environ 0,3 % du PIB japonais. A lui seul, cet effet va retirer 0,8 % à la croissance annualisée du premier trimestre. Candriam précise que ce calcul ne prend pas en compte l'arrêt probable du tourisme en provenance d'autres pays.

D'autre part, l'intégration commerciale entre la Chine et le Japon est importante. Le Japon importe de Chine des biens et services intermédiaires à hauteur de 1,9 % de son PIB. " Plus les mesures de confinement en Chine dureront, plus le risque de rupture d'approvisionnement s'élèvera ", prévient Candriam.

En même temps, les exportations du Japon vers la Chine risquent d'être sérieusement freinées. " Quand on sait que les seules exportations de produits intermédiaires représentent 2,5 % de son PIB, on peut également imaginer l'impact pour le pays du soleil levant ", indique le gestionnaire d'actifs.

Plus généralement, le commerce avec le reste de l'Asie risque aussi d'être sérieusement perturbé.

Bien sûr, si l'épidémie du Coronavirus est rapidement maîtrisée, le choc sur l'économie japonaise sera temporaire et l'activité pourrait repartir au printemps, tempère Candriam.

Sur l'année 2020, le gestionnaire d'actifs estime cependant peu probable que la croissance japonaise soit positive.