SYRIE-TRUMP DEMANDE À ERDOGAN LA CESSATION IMMÉDIATE DE L'"INVASION" TURQUE

WASHINGTON - Le président américain Donald Trump s'est entretenu lundi avec son homologue turc Recep Tayyip Erdogan pour lui demander la cessation immédiate de l'offensive turque en Syrie et a imposé dans la journée de nouvelles sanctions - notamment économiques - contre la Turquie.

Selon le vice-président Mike Pence, qui a fait part de l'entretien téléphonique entre les deux chefs d'Etat, Donald Trump s'est montré ferme à l'égard de Recep Tayyip Erdogan et lui a demandé l'instauration d'un cessez-le-feu immédiat.

"Les Etats-Unis ne vont tout simplement pas tolérer plus longtemps l'invasion turque en Syrie. Nous demandons à la Turquie de se retirer, mettre fin à la violence et venir à la table des négociations", a déclaré Mike Pence, qui se rendra bientôt dans la région pour tenter de résoudre la crise.

Donald Trump a déclaré avoir publié un décret autorisant des sanctions contre d'actuels et anciens membres du gouvernement turc pour leur implication dans l'offensive en Syrie.

Il a annoncé le relèvement à 50% des droits de douane américains sur l'acier turc et la fin immédiate de négociations avec Ankara autour de ce qu'il a décrit comme un accord commercial à 100 milliards de dollars.

A PARIS, l'Elysée a indiqué qu'Emmanuel Macron s'était entretenu lundi soir avec ses homologues américain Donald Trump, irakien Barham Saleh et turc Recep Tayyip Erdogan, de la situation dans le nord-est syrien.

La conversation avec le président turc a confirmé "une profonde divergence de vues sur les conséquences prévisibles" de l'offensive turque en Syrie, a déclaré la présidence française.

VOIR AUSSI

La France va prendre des mesures pour protéger son personnel en Syrie

La France inquiète après la fuite de familles de membres du groupe Etat islamique

---

BREXIT: NOUVELLE SEMAINE DÉCISIVE, L'UE "PAS TRÈS OPTIMISTE"-DIPLOMATE

LONDRES/LUXEMBOURG - Un accord atténuant les effets du Brexit est toujours dans la balance alors que des diplomates rapportaient lundi que les Européens voulaient davantage de concessions de Boris Johnson et jugeaient improbable qu'un pacte soit trouvé d'ici la fin de la semaine.

A l'approche de la date théorique du divorce, fixée au 31 octobre, les discussions qui vont s'enchaîner toute la semaine pourraient déterminer si le départ des Britanniques se fera de manière ordonnée, s'il se fera au contraire dans le désordre ou si le divorce sera une nouvelle fois repoussé.

"Un accord est possible, et possible ce mois-ci, peut-être même cette semaine, mais nous n'y sommes pas encore", a déclaré le chef de la diplomatie irlandaise, Simon Coveney.

"Nous ne sommes pas très optimistes", a déclaré à Reuters un diplomate européen de haut rang, au point que le scénario d'un nouveau report est aujourd'hui privilégié par les diplomates.

Le principal obstacle reste la frontière irlandaise. Pour tenter de sortir de l'impasse, Boris Johnson s'est entretenu jeudi dernier avec son homologue irlandais Leo Varadkar. Dans un communiqué commun, les deux dirigeants ont dit "distinguer un chemin vers un possible accord".

---

HEURTS À BARCELONE APRÈS LA CONDAMNATION DE DIRIGEANTS CATALANS

MADRID/BARCELONE - Des milliers de personnes se sont rassemblées lundi en Catalogne pour protester contre la décision du Tribunal suprême espagnol de condamner neuf dirigeants indépendantistes à des peines de prison allant de neuf à treize ans pour leur implication dans le référendum d'autodétermination d'octobre 2017.

La police anti-émeute a mené la charge à plusieurs reprises pour disperser une foule de plusieurs milliers de contestataires amassés devant l'entrée de l'aéroport international de Barcelone, devenu le point central des manifestations. Plus d'une centaine de vols ont été annulés et d'autres retardés.

Le Tribunal suprême espagnol a condamné lundi pour "sédition" neuf dirigeants indépendantistes catalans à des peines de prison allant de neuf à treize ans pour leur implication dans le référendum de 2017 et la déclaration unilatérale d'indépendance qui a suivi. Il n'a pas retenu le chef de "rébellion", considéré comme un crime contre la Constitution passible de peines plus lourdes.

---

LE BILAN DU PUISSANT TYPHON AU JAPON S'ALOURDIT À 66 MORTS

TOKYO - Le bilan de l'un des plus puissants typhons à avoir jamais frappé le Japon s'est alourdit mardi à 66 morts, alors que les équipes de sauveteurs poursuivaient dans la boue et les débris leurs recherches des personnes portées disparues.

Le typhon Hagibis a touché terre samedi soir sur l'île principale du Japon, Honshu, et un séisme de magnitude 5,7 a secoué Tokyo peu après.

---

EQUATEUR-LE PRÉSIDENT ABROGE LA LOI À L'ORIGINE DE LA CONTESTATION

QUITO - Le président équatorien Lenin Moreno a signé lundi un décret abrogeant officiellement une loi qui mettait fin aux subventions au carburant et avait provoqué un vaste mouvement de contestation, principalement dans la capitale Quito, où les heurts s'étaient intensifiés ces derniers jours.

Il s'agit d'un revers important pour Lenin Moreno, élu en 2017, qui avait amorcé au début du mois une réforme fiscale destinée à réduire le déficit budgétaire du pays dans le cadre d'un accord avec le Fonds monétaire internationale (FMI).

---

FRANCE

LOURDES CONDAMNATIONS POUR LES DJIHADISTES DE NOTRE-DAME

PARIS - La cour d'assises spéciale de Paris a condamné lundi soir à des peines de cinq à trente ans de prison cinq femmes accusées d'avoir planifié des attentats sous l'influence du groupe Etat islamique (EI), dont un aux bonbonnes de gaz près de la cathédrale Notre-Dame en septembre 2016.

L'homme qui aurait joué les instigateurs, Rachid Kassim, était absent au procès, donné pour mort depuis une frappe dans la région de Mossoul en 2017. Cette figure du djihad francophone est soupçonnée d'avoir joué un rôle similaire dans la préparation d'autres attentats, comme celui qui a coûté la vie à un prêtre de Saint-Etienne-du-Rouvray en juillet 2016.

Il a été condamné lundi par contumace à la réclusion criminelle à perpétuité.

---

CINQ ARRESTATIONS APRÈS L'ATTAQUE À LA PP DE PARIS - SOURCE

PARIS - Cinq personnes ont été arrêtées lundi matin dans l'entourage de Mickael H., l'auteur de l'agression au couteau qui a fait quatre morts le 3 octobre à la préfecture de police de Paris, a-t-on appris de source proche de l'enquête.

Parmi les cinq personnes interpellées dans le Val d'Oise par les enquêteurs de la Direction Générale de la Sécurité Intérieure (DGSI), de la sous-direction antiterroriste (SDAT) et de la Brigade criminelle, figure l'ancien imam controversé de la mosquée de Gonesse.

---

LAREM RETIENT GÉRARD COLLOMB POUR LA MÉTROPOLE DE LYON

PARIS - Le maire sortant de Lyon, Gérard Collomb, a été investi par La République en marche (LaRem) pour prendre la tête de la métropole de Lyon après les municipales de mars 2020, a-t-on appris lundi auprès d'une porte-parole du parti présidentiel.

L'ex-ministre de l'Intérieur était engagé dans un bras de fer pour l'investiture avec une autre figure de LaRem, David Kimelfeld, son ancien dauphin et actuel président de la métropole.

---

NUCLÉAIRE: L'ÉTAT SONGERAIT À CONSTRUIRE SIX EPR - PRESSE

PARIS - Dans une lettre adressée au président d'EDF, le gouvernement donne une feuille de route précise conduisant à la construction de six réacteurs nucléaires EPR sur les quinze prochaines années, a rapporté lundi Le Monde.

Le Monde dit avoir pu consulter une lettre datée du 12 septembre dans laquelle la ministre de la Transition écologique et le ministre de l'Economie donnent une feuille de route précise à Jean-Bernard Lévy pour "être en mesure de répondre à l'exécution d'un programme de construction de trois paires de réacteurs sur trois sites distincts".

Selon une source à Bercy interrogée par Reuters, cette "lettre de mission" ne préjuge pas de la décision finale et la construction de six réacteurs nucléaires EPR ne constitue qu'une "hypothèse de travail" parmi d'autres.

---

LE NOBEL D'ÉCONOMIE ATTRIBUÉ À UN TRIO FRANCO-INDO-AMÉRICAIN

STOCKHOLM - Le prix Nobel d'économie a été attribué lundi à la Franco-Américaine Esther Duflo, à l'Indien Abhijit Banerjee et à l'Américain Michael Kremer pour leur approche expérimentale de la lutte contre la pauvreté.

Esther Duflo et Abhijit Banerjee, qui ont coécrit "Repenser la pauvreté", élu "Business Book de l'Année" en 2011 par le Financial Times et Goldman Sachs, enseignent au Massachusetts Institute of Technology (MIT). Michael Kremer est professeur à Harvard.

La Franco-Américaine, âgée de 46 ans, est la deuxième femme primée de l'histoire du Nobel d'économie.