ENTRETIEN MACRON-POUTINE À BRÉGANÇON

BRÉGANÇON, Var - Emmanuel Macron reçoit cet après-midi le président russe Vladimir Poutine à Brégançon avec l'objectif d'avancer sur la voie d'une désescalade des crises ukrainienne et iranienne, cinq jours avant le sommet du G7 à Biarritz auquel le président russe n'est plus invité depuis l'annexion de la Crimée, en 2014.

Les deux chefs d'Etat s'entretiendront également du conflit en Syrie, où la France demande l'arrêt des opérations militaires menées par les forces du président Bachar al Assad, soutenu par Moscou, dans la région d'Idlib, dernière enclave des rebelles.

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BREXIT

BORIS JOHNSON SERA REÇU JEUDI PAR MACRON

PARIS - Emmanuel Macron recevra jeudi le Premier ministre britannique Boris Johnson avec lequel il abordera notamment la question du Brexit, a annoncé lundi la présidence française.

Cette rencontre sera la première entre les deux hommes depuis l'entrée en fonctions, le 24 juillet, de l'ancien maire de Londres, qui fut l'un des plus fervents promoteurs de la sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne lors du référendum de juin 2016.

Le chef du gouvernement britannique aura été reçu la veille par la chancelière allemande Angela Merkel.

LE LABOUR VA RÉUNIR LES PARTIS HOSTILES À UN BREXIT SANS ACCORD

LONDRES - Le chef de file du Parti travailliste, Jeremy Corbyn, réunira la semaine prochaine les partis de l'opposition britannique hostiles à un Brexit sans accord pour discuter des moyens de l'empêcher, a annoncé lundi John McDonnell, responsable du parti pour les Finances, au micro de la BBC.

Boris Johnson, qui rejette l'accord de retrait conclu par Theresa May avec les Européens, a promis que le pays quitterait "coûte que coûte" l'Union européenne à la date du 31 octobre, avec ou sans accord.

Une renégociation de ce texte semblant exclue, Johnson, qui ne dispose que d'une voix de majorité à la Chambre des communes, risque d'entrer en collision frontale avec son Parlement, qui s'est majoritairement prononcé à plusieurs reprises contre la perspective d'un "No Deal".

La rentrée parlementaire est fixée au 3 septembre, moins de soixante jours avant la date butoir fixée pour le divorce entre le Royaume-Uni et l'Union européenne. Trop tard pour McDonnell, qui a réclamé que le Parlement soit immédiatement reconvoqué en urgence.

Le Sunday Times a publié dimanche un rapport émanant du gouvernement sur les conséquences d'un Brexit sans accord: le Royaume-Uni serait confronté à des pénuries de nourriture, d'essence et de médicaments avec des blocages dans les ports et le rétablissement d'une frontière physique en Irlande.

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HONG KONG SE PRÉPARE À DAVANTAGE DE MANIFESTATIONS DE MASSE

HONG KONG - Hong Kong se prépare à davantage de manifestations cette semaine, après un week-end de mobilisation où plusieurs centaines de milliers de manifestants ont défilé sous la pluie et dans le calme, bien loin des scènes de violences qui ont souvent marqué les précédentes manifestations.

Dimanche, 1,7 million de personnes étaient dans les rues de Hong Kong selon les organisateurs du rassemblement. La police en a, elle, dénombrés 128.000 au parc Victoria, point de départ du défilé, au plus fort de la mobilisation.

La police a déclaré lundi que si la mobilisation de dimanche était essentiellement pacifique, des actes de violation de l'ordre publique se sont produits par la suite, lorsque des manifestants ont endommagé les bureaux du gouvernement et visé des policiers avec un pointeur au laser.

Dressant un parallèle avec la répression du mouvement démocrate en 1989 sur la place Tiananmen, Donald Trump a laissé entendre dimanche que la Maison blanche aimerait d'abord voir Pékin trouver une solution à cette crise avant que les deux pays ne parviennent à un accord commercial. "J'aimerais que Hong Kong travaille de manière très humanitaire (...) Je pense que ce serait très bon pour l'accord commercial", a-t-il déclaré.

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Le Conseil d'Etat chinois réclame une plus grande intégration de Shenzhen, Hong Kong et Macao

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LE PÉTROLIER IRANIEN, IMMOBILISÉ DEPUIS PLUS D'UN MOIS, A QUITTÉ GIBRALTAR

GIBRALTAR - Le pétrolier iranien arraisonné début juillet par les forces britanniques a quitté dimanche soir le rocher de Gibraltar et navigue en direction de la Grèce.

A Téhéran, le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères a mis en garde les Etats-Unis contre toute initiative visant à stopper l'ex-Grace 1, rebaptisé Adrian Darya 1.

"Une action de ce genre mettrait en danger la sécurité de la navigation en pleine mer. Nous avons transmis un avertissement par les canaux officiels, en particulier l'ambassade de Suisse (ndlr, qui représente les intérêts américains en Iran", a déclaré Abbas Moussavi.

Le pétrolier iranien, qui transporte 2,1 millions de barils de pétrole, avait été saisi le 4 juillet au large de Gibraltar par les forces des Royal Marines sur des soupçons de violation des sanctions internationales contre la Syrie.

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ITALIE: SALVINI N'EST PLUS UN PARTENAIRE CRÉDIBLE, JUGE LE M5S

ROME - Matteo Salvini, chef de file de la Ligue, n'est plus un partenaire crédible, a jugé dimanche soir le Mouvement 5 Etoiles (M5S), qui partage le pouvoir avec le parti d'extrême droite depuis juin 2018.

Ses dirigeants se sont réunis à la villa du comédien Beppe Grillo, fondateur du mouvement contestataire, pour évoquer ce que le président du Conseil Giuseppe Conte a qualifié mardi au Sénat de crise gouvernementale.

Apparemment tenté de tirer parti de sa popularité croissante, Salvini a annoncé le 8 août que la coalition formée en juin 2018 avec le M5S n’était plus viable et a réclamé des élections anticipées.

La Ligue a ensuite déposé une motion de censure, mais les élus du mouvement contestataire et du Parti démocrate (PD), principale composante de l'opposition, ont refusé d'en débattre. Ils envisagent en outre ouvertement de s'associer pour former une nouvelle coalition, afin d'écarter Matteo Salvini.