PARIS (Reuters) - Les Bourses européennes ont fini la séance en hausse mardi, dopées par l'optimisme ambiant sur la reprise économique mondiale, en attendant les décisions de la Réserve fédérale américaine mercredi.

À Paris, le CAC 40 a pris 0,32% à 6.055,43 points. Le Footsie britannique a gagné 0,8% et le Dax allemand 0,66%.

L'indice EuroStoxx 50 a avancé de 0,56%, le FTSEurofirst 300 de 0,77% et le Stoxx 600 de 0,87%.

La Fed devrait observer le statu quo mercredi mais pourrait modifier ses prévisions sur l'économie et apporter des indications sur la hausse des rendements obligataires et des anticipations d'inflation, toujours au centre des attentions des investisseurs.

"Pour la Fed, la hausse des taux actuelle reflète l'amélioration de la croissance et l'optimisme des investisseurs, et cela ne lui pose pas de problème pour l'instant", a déclaré à Reuters Valentin Bissat, économiste et stratégiste de Mirabaud.

"La Fed va principalement réviser ses prévisions de croissance et d'inflation pour l'année en cours pour refléter les meilleures perspectives à la suite du stimulus fiscal de l'administration Biden", a-t-il ajouté.

Alors que l'optimisme concernant la reprise a permis au marché des actions de renouer avec leurs niveaux d'avant la crise, des incertitudes subsistent quant au rythme de la vaccination contre le COVID-19 en Europe. Plusieurs pays ont suspendu le vaccin d'AstraZeneca, dont les avantages restent toutefois supérieurs aux risques, selon la directrice générale de l'Agence européenne des médicaments (EMA).

Pour le moment, "les investisseurs sont méfiants mais pas inquiets", a déclaré Kyle Rodda, analyste chez IG Markets.

VALEURS

La plus forte progression sectorielle a été pour l'automobile dont l'indice Stoxx a gagné 2,05%, grâce à Volkswagen, en hausse de 6,71%, le constructeur automobile allemand pariant sur une amélioration de ses marges bénéficiaires dans les années à venir grâce aux réductions de coûts.

Toujours à Francfort, Zalando a pris 5,03% après avoir dit prévoir une croissance du chiffre d'affaires annuel supérieure aux attentes du marché.

Iliad (+4,49%) a figuré parmi les plus fortes progressions du Stoxx 600 après avoir fait état d'une croissance de ses résultats en 2020 à la faveur du dynamisme de son activité fibre en France et du succès commercial de son offre mobile en Italie.

En baisse, le secteur de l'énergie a cédé 1,01% avec le recul du prix du pétrole. A Paris, TechnipFMC et Total ont perdu respectivement 2,99% et 1,27%.

A WALL STREET

Au moment de la clôture en Europe, à Wall Street, le Dow Jones reculait de 0,4% après sept séances consécutives de gains, le S&P-500 était stable après un record à l'ouverture et le Nasdaq gagnait plus de 1%, soutenu par les valeurs technologiques.

Amazon, Apple, Alphabet, Netflix et Microsoft qui ont souffert récemment du mouvement de rotation sectorielle défavorable aux valeurs de croissance sur fond de hausse de taux, regagnaient entre 0,5% et 1,8%.

L'indice qui mesure la volatilité implicite du S&P-500 a touché un plus bas d'environ quatre mois à 19,52 points alors que les rendements américains refluaient.

LES INDICATEURS DU JOUR

Les marchés n'ont réagi ni à l'annonce d'un recul plus marqué que prévu des ventes au détail en février, ni à celle d'une baisse inattendue, de 2,2%, de la production industrielle le mois dernier.

"Les prix à la production, à la consommation et les ventes au détail aux États-Unis montrent que nous avons encore beaucoup de chemin à parcourir avant que la Fed ne resserre sa politique", a déclaré Juan Perez, stratégiste chez Tempus.

TAUX/CHANGES

Les rendements obligataires de référence sont pratiquement inchangés après leur recul assez marqué lundi. Le dix ans américain s'affiche à 1,6127%.

Dans la zone euro, le rendement du Bund allemand à dix ans a fini à -0,338% et son équivalent français à -0,0883%.

Le dollar est en hausse de 0,11% face à un panier de référence tandis que l'euro recule sous 1,19 contre le billet vert pour la première fois en une semaine.

PÉTROLE

Le marché du pétrole est en baisse, les décisions prises par plusieurs pays européens sur le vaccin AstraZeneca faisant craindre un ralentissement de la demande.

Le baril de Brent perd 1,02% à 68,18 dollars et le brut léger américain cède 1,27% à 64,56 dollars.

(Avec Patrick Vignal, édité par Jean-Michel Bélot)

par Laetitia Volga