L'indice paneuropéen FTSEurofirst 300 monte de 0,24%, l'EuroStoxx 50 de la zone euro s'adjuge 0,31% et le Stoxx 600 prend 0,2%.

La Bourse de Londres est fermée ce lundi, férié au Royaume-Uni pour le "Spring Bank Holiday". Les investisseurs américains sont eux aussi en week-end prolongé pour le "Memorial Day".

Les résultats des scrutins européens dans les 28 pays de l'Union sont marqués à la fois par une nette hausse de la participation, une progression du vote d'extrême droite, notamment en Italie, et une fragmentation accrue du camp favorable à la construction européenne mais ce dernier devrait néanmoins contrôler deux tiers environ du Parlement européen.

"Pas de bouleversement dramatique", résume Holger Schmieding, économiste de Berenberg. "Même s'ils font la une des journaux en France et en Italie, les partis de protestation de droite n'ont augmenté leurs sièges au Parlement européen que de 20% à 23%, selon les résultats provisoires et les projections (...) Comme les quatre grands partis pro-européens sont passés de 70% à 67% des sièges, le Parlement européen peut continuer à travailler sans heurts".

"Bien sûr, nous devons nous préparer à un peu de bruit alors que les partis se bousculent autour des postes de direction", ajoute-t-il, faisant référence à la nomination du président de la Commission européenne ou encore à celui de la Banque centrale européenne.

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3 QUESTIONS À-Pas que du bon pour les marchés dans les européennes-Candriam

VALEURS EN EUROPE

Renault et Fiat Chrysler Automobiles sont les vedettes du jour en Bourse après l'annonce de leur projet de rapprochement, qui créerait le troisième constructeur mondial par la production.

Le titre du constructeur français bondit de 14,63%, celui de l'italien de 11,57%.

Les deux titres dopent l'indice Stoxx européen du secteur, qui prend 1,7%, de loin la meilleure performance sectorielle du jour pour l'instant. PSA, un temps donné comme un partenaire potentiel de Fiat Chrysler, cède toutefois 3,54%.

La holding Rallye, maison-mère de Casino (+2,53%) reprend 4,92% après avoir décroché de 61,25% vendredi à la suite de l'annonce de son placement sous procédure de sauvegarde pour faire face à un endettement trop important.

CHANGES

L'euro a gagné jusqu'à 1,1215 dollar à la suite des résultats des élections européennes, un plus haut de dix jours, mais est retombé depuis à 1,1190.

Pour Nadège Dufossé, responsable de l'allocation d'actifs chez Candriam, l'issue du scrutin européen a un effet neutre sur l'euro. L'absence de raz-de-marée populiste et la possibilité d'avoir un président allemand à la tête de la BCE sont des facteurs positifs pour la devise unique mais les risques pesant notamment sur le Brexit et sur l'Italie ont au contraire un effet négatif.

De son côté, la livre sterling EURGBP=> reste sous pression alors que le Royaume-Uni semble encore plus divisé après la victoire du Parti du Brexit de Nigel Farage aux élections européennes organisées dans le pays.

TAUX En l'absence du marché obligataire américain, les rendements des emprunts d'Etat de la zone euro sont globalement orientés en baisse, à l'exception notable de ceux de l'Italie.

Le taux des obligations souveraines italiennes à dix ans monte ainsi de plus de trois points de base, à 2,581%, les résultats des élections européennes dans la péninsule relançant le débat sur le risque d'éclatement de la coalition gouvernementale au pouvoir à Rome.

PÉTROLE

Le marché pétrolier débute la semaine sans tendance claire en l'absence des investisseurs britanniques et américains, même si le contexte reste dominé par les tensions commerciales et la perspective d'une prolongation des réductions de production de l'Opep et de ses alliés.

Le Brent monte légèrement pour revenir au contact des 69 dollars mais le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) recule de 0,2% à 58,5 dollars.

(Édité par Wilfrid Exbrayat)

par Blandine Henault