Paris (AFP) --À LA UNE

Soupçons de financement libyen: Nicolas Sarkozy toujours en garde à vue

NANTERRE - Nicolas Sarkozy a passé la nuit de mardi à mercredi en garde à vue dans l'enquête sur des soupçons de financement libyen de sa campagne présidentielle de 2007.

Cette première audition de l'ancien chef de l'Etat dans ce dossier tentaculaire sur lequel les juges enquêtent depuis cinq ans a démarré mardi à 08H00 dans les locaux de l'Office central de lutte contre la corruption et les infractions financières et fiscales (OCLCIFF) à Nanterre (Hauts-de-Seine).

A l'issue de cette garde à vue, susceptible de durer jusqu'à 48 heures, Nicolas Sarkozy peut être remis en liberté, présenté à un juge en vue d'une éventuelle mise en examen ou convoqué ultérieurement.

Mardi soir, à minuit, un journaliste de l'AFP a aperçu la voiture de l'ancien président sortant du parking des locaux de police, sans que l'on ne sache toutefois qui se trouvait à bord.

Entendu lui aussi dès mardi matin, mais sous le statut de "suspect libre", le député européen Brice Hortefeux, un très proche qui fut ministre de l'Intérieur pendant le quinquennat Sarkozy (2007-2012), a pour sa part quitté les locaux de l'OCLCIFF peu avant 23H30. Dans la foulée, il s'est exprimé sur Twitter: "Témoignant lors d'une audition libre, les précisions apportées doivent permettre de clore une succession d'erreurs et de mensonges".

Trump dénonce des "malades" après les colis piégés au Texas

AUSTIN - Le président américain Donald Trump a dénoncé mardi les "malades" à l'origine de plusieurs attentats à la bombe au Texas ces dernières semaines, une série qui serait du même auteur mais sans "lien apparent" avec le terrorisme.

Dans la soirée, la police d'Austin a fait état d'une nouvelle explosion, avant de préciser qu'il s'agissait en fait d'un engin incendiaire, mettant fin à l'alerte.

"Ce n'était pas une bombe qui se trouvait dans le colis, mais plutôt un engin incendiaire. Pour l'instant, nous n'avons aucune raison de penser que cet incident est lié aux précédents colis piégés", a-t-elle écrit sur Twitter. Un homme d'une trentaine d'années a été hospitalisé pour "des blessures potentiellement graves mais qui n'engagent pas son pronostic vital", selon les secours.

Israël admet avoir attaqué un présumé réacteur syrien en 2007

JERUSALEM - L'armée israélienne a admis mercredi avoir attaqué et détruit il y a plus de dix ans un présumé réacteur nucléaire secret chez son voisin syrien au cours d'une opération aérienne éclair.

Il ne faisait guère de doute depuis longtemps qu'Israël était derrière l'audacieux raid en territoire ennemi contre le site Al-Kibar, dans la province de Deir Ezzor (est), dans la nuit du 5 au 6 septembre 2007.

Mais c'est la première fois que ce pays assume ouvertement la responsabilité de l'attaque, publiant à cette occasion des documents tout juste déclassifiés.

Au-delà des palmarès ou réputations, qu'est-ce qu'un bon lycée ?

PARIS - Et si les meilleurs lycées n'étaient pas ceux que l'on croit ? Depuis 25 ans, le ministère de l'Education publie ses propres indicateurs, qui veulent en dire plus que les simples taux de réussite au bac ou les réputations acquises par le bouche à oreille.

Ce n'est "ni un palmarès, ni un classement" des lycées, assure Fabienne Rosenwald, à la tête de la Direction de l'évaluation, la prospective et la performance (Deep), rattachée au ministère. "Mais il s'agit de cerner leur capacité à accompagner les élèves jusqu'à l'obtention du baccalauréat".

Comme tous les ans, les statisticiens du ministère ont passé au crible 4.300 lycées pour livrer leurs "IVAL". Ces indicateurs de valeur ajoutée donnent pour chaque établissement le taux de succès au baccalauréat et le taux d'accès au diplôme (qui évalue la probabilité qu'un élève l'obtienne) à l'issue d'une scolarité entièrement effectuée dans le lycée.

Nouveauté cette année, les statisticiens mettent aussi en avant le taux de mentions, souvent corrélées à la réussite dans l'enseignement supérieur. "Cela va permettre d'apprécier comment les lycées préparent leurs élèves à l'après-bac", selon Mme Rosenwald.

EN BREF

- Le procès de l'inventeur danois Peter Madsen, jugé pour le meurtre présumé de la journaliste suédoise Kim Wall, reprend mercredi à Copenhague avec la poursuite de son interrogatoire, suivi des dépositions d'experts qui doutent de la thèse accidentelle.

- Sensible, la loi de programmation militaire 2019-2025 a provoqué de premières passes d'armes mardi à l'Assemblée nationale, où la majorité a défendu l'ampleur de l'"effort budgétaire inédit", "sur-vendu" pour certains opposants, LR en tête.

- A défaut de condamner les taxes de Donald Trump ou les surcapacités d'acier chinoises, les ministres des Finances du G20 ont redouté mardi que les "tensions économiques" ne plombent la croissance mondiale, à un moment où planent les risques de guerre commerciale.

- Une piste LREM de suppression du quotient familial a provoqué mardi un tollé chez les députés LR qui y ont vu "une ligne rouge", et chez d'autres élus y compris dans la majorité, alors que le gouvernement réfléchit à l'ensemble de la politique familiale.

- L'ex-capitaine Alfredo Astiz, un tortionnaire de la dictature argentine surnommé "l'ange blond de la mort" condamné à la perpétuité, fait partie d'une liste de prisonniers susceptibles de bénéficier d'une assignation à résidence, affirment mardi des médias argentins.

- La société Cambridge Analytica, accusée d'avoir illégalement acquis des données d'utilisateurs de Facebook, a annoncé la suspension de son patron après la publication d'une enquête par Channel 4 dans laquelle il suggère des techniques pour piéger des hommes politiques.

- Après la forte baisse de fin 2017, le taux de chômage devrait se stabiliser, selon des prévisions publiées mardi par l'Insee, qui voit l'indicateur rester à 8,9% de la population active en France entière (hors Mayotte) d'ici à mi-2018.

- Les idées fausses sur le sida ont progressé ces dernières années chez les jeunes, puisque 21% pensent que le virus peut se transmettre en embrassant un séropositif, selon un sondage publié mercredi, avant le week-end du Sidaction.