(Actualisé avec précisions, contexte; photo/TV à disposition)

par Nathan Layne

14 août (Reuters) - Salman Rushdie n'est plus sous respirateur artificiel et son état de santé s'améliore, ont déclaré dimanche son agent littéraire et son fils, deux jours après que l'écrivain a été poignardé à plusieurs reprises lors d'une apparition publique dans l'Etat de New York.

"Il n'est plus sous respirateur, le chemin de la guérison a donc commencé", a écrit son agent, Andrew Wylie, dans un courriel adressé à Reuters. "Ce sera long; les blessures sont graves, mais son état va dans la bonne direction."

L'auteur d'origine indienne, âgé de 75 ans, devait s'exprimer sur la liberté artistique lors d'une conférence organisée par la Chautauqua Institution, dans l'ouest de l'État de New York. D'après la police, un homme de 24 ans s'est précipité sur la scène et a poignardé Salman Rushdie au cou et à l'abdomen.

Le suspect, Hadi Matar, originaire de Fairview (New Jersey), a plaidé non coupable des accusations de tentative de meurtre et d'agression lors d'une comparution devant le tribunal samedi, a déclaré à Reuters son avocat commis d'office, Nathaniel Barone.

Après avoir été opéré pendant plusieurs heures, Salman Rushdie avait été placé sous respirateur artificiel et était incapable de parler vendredi soir, avait indiqué Andrew Wylie dans un précédent point sur la santé du romancier, ajoutant qu'il risquait de perdre un oeil. Il a fait également état de nerfs endommagés au bras et de blessures au foie.

Andrew Wylie n'a pas fourni dimanche d'autres détails sur l'état de santé de Salman Rushdie dans son courriel.

L'agression au couteau a été condamnée par des écrivains et des hommes politiques du monde entier comme une atteinte à la liberté d'expression.

Dans une déclaration samedi, le président américain Joe Biden a salué les "idéaux universels" de vérité, de courage et de résilience incarnés par Rushdie et son oeuvre. "Ce sont les fondements de toute société libre et ouverte", a-t-il dit.

Ni les autorités locales ni les autorités fédérales n'ont fourni de détails supplémentaires sur l'enquête samedi. La police a déclaré vendredi qu'elle n'avait pas établi de motif pour l'attaque.

Un premier examen par les forces de l'ordre des comptes de médias sociaux de Hadi Matar a montré qu'il était favorable à l'extrémisme chiite et au Corps des gardiens de la révolution islamique d'Iran (IRGC), bien qu'aucun lien définitif n'ait été trouvé, selon NBC New York. (Reportage Nathan Layne à Wilton, Connecticut; version française Jean-Michel Bélot, édité par Jean Terzian)