Une économie allemande à nouveau florissante ? 

Outre-Rhin, la balance commerciale tombe à 19,2 milliards d’euros en juillet contre 21.3 milliards d’euros l’année dernière à la même période. Cependant, elle a augmenté de 23% d’un mois à l’autre en raison d’une croissance  plus rapide dans les exportations par rapport aux importations. En conséquence, on constate que l’excédent commercial allemand vient de rejoindre sa moyenne sur cinq ans après un creux en avril. 

Néanmoins, si ces données peuvent être une bonne nouvelle, nous ne devons pas nous emporter trop vite sur ces chiffres. En effet, les exportations et les importations allemandes restent toujours inférieures d’environ 11% à leur niveau de l’été dernier et bien en deçà de leur moyenne à cinq ans. 

Cela peut s’expliquer par des changements majeurs dans l’économie. D’une part, les mesures de confinement sont venues perturber les chaînes d'approvisionnement mondiales. D’autre part, l’économie mondiale fait face à des défis structurels comme les tensions sino-américaines, l’incertitude sur un Brexit doux ou un no deal (les négociations reprennent ce matin en vue de trouver un accord… ou non, avant la deadline fixée au 15 octobre prochain) et un protectionnisme accru, accompagné d’une volonté de relocalisation des industries stratégiques pour plus d’indépendance.

D’une année sur l’autre, les exportations allemandes ont baissé plus fortement au Royaume-Uni (-12.6%) et aux Etats-Unis (-17%) qu’en Europe (-10.7%). De même, les importations du Royaume-Uni (-24,8 %) et des États-Unis (-14,8 %) ont chuté, alors que celles de la Chine (7,4 %) ont augmenté.

La Chine (10% des importations totales) et les Etats-Unis (9.1% du total des exportations) restent les premiers partenaires commerciaux de l’Allemagne.