Il existe "de grandes incertitudes et des risques devant nous", a expliqué le gouverneur de la banque centrale slovène, mentionnant la politique économique américaine qui "détruit" le système de libre-échange international, un Brexit sans accord ou le ralentissement de la croissance chinoise.

Des signes montrent que le ralentissement économique dans la zone euro durera plus longtemps que ce que la BCE pensait au début de l'année, même s'il ne s'agit pas d'une chute de la croissance ou d'une récession.

"Les actions de la BCE ont (...) produit leurs effets. Donc pour l'instant, nous conservons notre stratégie actuelle", a ajouté Bostjan Vasle à la radio slovène tout en déclarant qu'il existait de la marge pour de nouvelles actions.

La Banque centrale européenne (BCE) s'est engagée le 12 septembre à procéder à nouveau à des rachats d'actifs "aussi longtemps que nécessaire" et a enfoncé son taux de dépôt un peu plus bas dans le négatif dans le but de redonner de la vigueur à une économie de la zone euro en difficulté, autant de décisions que les marchés ont saluées.

Ces décisions prises sous l'impulsion de Mario Draghi, qui sera remplacé le 1er novembre à la présidence de l'institution par Christine Lagarde, ont en revanche été critiquées ouvertement par les "faucons" au sein de la BCE.

(Marja Novak; Jean-Stéphane Brosse pour le service français)