PARIS (Reuters) - La France ne peut pas se permettre les réductions d'impôts et les augmentations de dépenses évoquées par les candidats à la présidentielle, a déclaré mardi le gouverneur de la Banque de France, François Villeroy de Galhau.

La France a vu sa dette publique passer de moins de 100% du produit intérieur brut (PIB) à environ 115% pendant la pandémie de COVID-19 alors qu'Emmanuel Macron a promis de faire "tout ce qu'il faut" pour soutenir l'économie pendant la crise sanitaire.

Mais si le futur gouvernement se contente de poursuivre les tendances observées au cours de la dernière décennie, le ratio de dette ne fera au mieux que se stabiliser, a averti François Villeroy de Galhau.

"Le débat public voit aujourd'hui se multiplier les propositions de dépenses nouvelles et de baisses d'impôts supplémentaires. La réalité est que notre pays n'a les moyens ni des unes ni des autres. Je le rappelle avec toute l'indépendance de la Banque de France: nous ne pouvons plus dégrader davantage nos finances publiques", a-t-il déclaré lors d'une conférence organisée par l'université Paris Dauphine.

(Reportage Leigh Thomas, version française Nicolas Delame et Laetitia Volga, édité par Sophie Louet)