La baisse du 1,9% (en données CVS) du PIB (produit intérieur brut) intervient après la chute de 6,1% de l'activité économique au quatrième trimestre 2008. Deux trimestres consécutifs de baisse du PIB correspondent généralement à la définition technique d'une récession.

En glissement annuel, la Thaïlande a subi une contraction de 7,1% de son PIB.

Même si le recul du PIB, que ce soit d'un trimestre sur l'autre ou en glissement annuel, est plus marqué que prévu, la bourse de Bangkok (+0,7%) n'a guère réagi à l'annonce que la Thaïlande, à l'instar de Singapour, Hong Kong, Taïwan ou encore le Japon était officiellement entrée en récession.

La recul du PIB sur les trois premiers mois de l'année s'explique principalement par un important repli de la consommation des ménages et des investissements. Ceci dit, sur la période, les secteurs de la construction, de l'agriculture et des services ont tous trois enregistré une croissance.

Les chiffres plus mauvais que prévu de l'activité ont amené la National Economic and Social Development Board (NESDB) - l'agence de planification économique - à revoir en baisse ses projections économiques.

Cette dernière anticipe désormais une contraction comprise entre 2,5% et 3,5% cette année, ce qui serait la plus mauvaise performance économique du pays depuis la crise économique qui avait sévi en Asie en 1998.

La NESDB a toutefois apporté une touche d'optimisme en soulignant que le pire de la crise, induite par la récession économique mondiale et les tensions politiques du début d'année, était peut-être passé.

"L'économie pourrait cesser de se contracter sur une base trimestrielle au deuxième trimestre en données CVS si le gouvernement met en oeuvre toutes les mesures de relance et les projets d'investissement annoncés", a déclaré Ampon Kittiampon, directeur général de la NESDB.

Kitipong Thaichareon, version française Benoit Van Overstraeten