WASHINGTON, 9 avril (Reuters) - Le Royaume-Uni ne compte pas révoquer les licences d'exportation d'armes vers Israël, a déclaré mardi le chef de la diplomatie britannique David Cameron, disant s'appuyer sur le dernier avis juridique du gouvernement sur la question, et malgré les fortes pressions de la société civile et de l'opposition après six mois de guerre dans la bande de Gaza.

Lors d'une conférence de presse à Washington, où il a rencontré son homologue américain Antony Blinken, David Cameron a déclaré que la position britannique restait inchangée, "conformément à l'avis que j'ai reçu avec d'autres ministres".

"Et comme toujours, nous réexaminerons régulièrement cette position."

Trois anciens juges de la Cour suprême britannique ont joint jeudi dernier leur voix aux quelque 600 juristes du royaume, magistrats, avocats, universitaires, qui pressent le Premier ministre Rishi Sunak de suspendre ces ventes d'armes sous peine de se rendre coupable de génocide.

Le Royaume-Uni a vendu pour 42 millions de livres (49 millions d'euros) d'armes à Israël en 2022.

(Simon Lewis et William James; Jean-Stéphane Brosse pour la version française)