L’action ASML perd 3,91% à 877,80 euros et est remisée à la dernière place de l’indice néerlandais AEX. L’équipementier pour le secteur des semi-conducteurs est sanctionné en raison de prises de commandes nettement plus faibles que prévu au premier trimestre. Elles se sont élevées à 3,61 milliards d'euros, inférieures au niveau de l’an dernier à la même époque, 3,75 milliards d'euros, mais surtout au consensus : 5,1 milliards d'euros. Le PDG, Peter Wennink, avait déjà averti en octobre que 2024 serait une année de transition.

Il anticipe en revanche une "croissance significative" en 2025.

"Au cours des trois prochains trimestres, des commandes légèrement supérieures à 4 milliards d'euros par trimestre sont nécessaires pour qu'ASML atteigne le point médian de son objectif de chiffre d'affaires net pour 2025, c'est-à-dire 35 milliards d'euros, contre un consensus de 36 milliards d'euros. Nous pensons que cet objectif est réalisable", explique UBS.

"Les commandes du premier trimestre concernaient davantage des machines pour la production de mémoires DRAM, mais nous prévoyons que TSMC et Intel augmenteront leurs commandes au cours des prochains trimestres, ce qui se traduira par des niveaux de commandes plus élevés", précise Jefferies.

Résultats trimestriels meilleurs qu'anticipé

Entre janvier et mars, la firme technologique européenne a généré un bénéfice net en repli de 37,4% à 1,22 milliards d'euros. Le résultat opérationnel est, lui, tombé à 1,392 milliard d'euros contre 2,2 milliards un an auparavant. Il était attendu à 1,275 milliard d'euros. ASML affiche une marge de 26,3%, en repli de 6,4 points. Les revenus d'ASML ont reculé de 21,6% à 5,29 milliards d'euros, alors que le marché visait 5,42 milliards de dollars.

Au deuxième trimestre, ASML cible des ventes entre 5,7 et 6,2 milliards de dollars pour une marge brute située entre 50% et 51%. Les revenus de 2024 devraient être similaires à ceux de 2023, avec une marge brute légèrement plus faible : 51,3% l'année dernière.