"A mes yeux, nous n'en sommes pas au stade des discussions sur les conditions et les termes, la durée et le volume, et rien ne doit être tenu pour acquis", a-t-elle averti.

"La Grèce a fait beaucoup fait d'efforts pour réduire le déficit et réussir à consolider l'équilibre de son budget de l'ordre de cinq points de son PIB, c'est un exploit considérable", a-t-elle estimé. "Nous savons tous que ce n'est pas suffisant, qu'il faut faire davantage."

La solution passe par une coopération entre la Grèce et la "troïka" qui réunit l'Union européenne, la Banque centrale européenne et le FMI, a souligné Christine Lagarde.

Divisés sur les modalités d'une participation du secteur privé, les pays de la zone euro ont décidé de différer leurs décisions sur ce dossier, prenant le risque d'une accélération de la contagion à des pays comme l'Espagne et l'Italie.

"En ce moment, l'Italie est clairement confrontée à des problèmes, qui sont essentiellement dus au marché et auxquels, j'en suis sûre, le gouvernement italien et ses partenaires seront attentifs", a-t-elle poursuivi, souhaitant davantage de croissance à l'appui des mesures de consolidation budgétaires.

Le FMI a procédé récemment à un examen de la situation économique de la Péninsule et "certains chiffres italiens sont excellents", a souligné l'ex-ministre française des Finances, qui a succédé début juillet à Dominique Strauss-Kahn.

Christine Lagarde a par ailleurs indiqué sans plus de précisions que des changements de l'organigramme du FMI seraient annoncés mardi.

Le Chinois Min Zhu, conseiller spécial de Dominique Strauss-Kahn, devrait être nommé à un poste de directeur général adjoint créé par la directrice générale, dit-on de source proche de l'institution.

Lesley Wroughton, Jean-Philippe Lefief et Marine Pennetier pour le service français