par Francesco Canepa

BUENOS AIRES, 19 mars (Reuters) - Les grands argentiers du G20 réunis en Argentine lundi et mardi ne vont probablement pas s'entendre sur des mesures de régulation des cryptomonnaies faute de consensus sur le sujet, ont dit des sources à Reuters.

La volatilité du prix du bitcoin, la plus connue de la myriade de monnaies virtuelles émises en dehors du contrôle des banques centrales, les affaires de vols qui les concernent et la crainte qu'elles servent à des fins de blanchiment ont suscité des appels en faveur d'une action concertée, notamment de la part de la France.

Les ministres des Finances et gouverneurs de banques centrales du G20 s'entendront dire mardi que les cryptomonnaies ne menacent pas la stabilité financière mais peuvent effectivement servir à blanchir de l'argent sale ou à financer le terrorisme, selon les conclusions du Conseil de stabilité financière (Financial Stability Board, FSB), qui coordonne la réglementation financière pour le bloc.

Mais aucune décision concrète n'est attendue à Buenos Aires en l'absence d'accord sur une stratégie commune et compte tenu de l'opposition de principe des Etats-Unis à toute nouvelle réglementation financière, ont dit les sources.

"Il est peu probable que le G20 demandera une nouvelle réglementation", a dit l'une d'entre elles.

Selon les sources, le communiqué de la réunion du G20 se bornera à promettre de nouvelles études et une vigilance des autorités de régulation, conformément aux recommandations de Mark Carney, le président du FSB.

La France a demandé des mesures concrètes pour commencer à réguler les actifs financiers numériques, notant que les technologies qui les sous-tendent peuvent présenter de nouvelles opportunités mais aussi des risques pour les investisseurs et devenir une source de délits financiers. (avec les contributions de David Lawder et Leika Kihara, Véronique Tison pour le service français)