Les contrats à terme sur le pétrole brut Brent ont grimpé de 1,32 $, soit 1,3 %, à 102,39 $ le baril à 0119 GMT, tandis que les contrats à terme sur le pétrole brut américain West Texas Intermediate (WTI) ont augmenté de 1,18 $, soit 1,2 %, à 97,41 $ le baril.

Les pays membres de l'Agence internationale de l'énergie ont accepté de libérer 60 millions de barils en plus d'une libération de 180 millions de barils annoncée par les États-Unis la semaine dernière pour aider à faire baisser les prix dans un marché tendu suite à l'invasion de l'Ukraine par la Russie.

La Russie qualifie ses actions en Ukraine d'"opération spéciale" visant à désarmer son voisin occidental.

Les analystes ont déclaré que même avec la libération d'urgence des stocks de pétrole, l'offre restait serrée.

"En plus de l'énorme libération des réserves mondiales, la destruction de la demande et la récession sont actuellement le seul mécanisme de baisse des prix dans un monde dépourvu de stocks tampons", a déclaré Stephen Innes, directeur général de SPI Asset Management.

Baden Moore, analyste de la National Australia Bank, a déclaré que le dernier communiqué plus le communiqué coordonné de l'AIE annoncé le 1er mars équivaut à 1 million de barils par jour d'offre supplémentaire de mai à fin 2022, ce qui plafonnerait les prix à court terme.

"L'offre supplémentaire réduit le risque de hausse du marché à court terme et évite probablement la nécessité de réduire les raffineries à court terme", a déclaré Moore dans une note, avant d'ajouter une note de prudence, "mais la nécessité de reconstituer les réserves, attendue en 2023, ajoute à l'étroitesse du marché à terme où les perspectives fondamentales de l'offre restent inchangées, faisant pencher le risque de prix à la hausse."

L'impasse des pourparlers indirects entre l'Iran et les États-Unis sur la relance d'un accord de 2015 sur le programme nucléaire de Téhéran a encore retardé la possibilité d'une levée des sanctions sur le pétrole iranien, ce qui maintient le marché tendu.

Des décisions politiques sont nécessaires à Téhéran et à Washington pour surmonter les problèmes restants, selon les négociateurs.