Chers membres,

Les places financières font preuve de volatilité depuis plusieurs semaines, au gré des annonces au sujet de la Grèce. Accord envisagé puis démenti, chaque camp reste finalement sur ses positions. Les tractations piétinent et les indices consolident à l’approche d’une échéance cruciale de remboursement (1.6 milliard d’euros au 30 juin). Les opérateurs redoutent un défaut de paiement du pays ou même une sortie de la zone euro, ce qui les incite à réduire leur exposition, d’autant que bon nombres d’indices européens enregistrent encore des performances à 2 chiffres depuis le 1er janvier et que plane toujours le spectre d’une prochaine remontée des taux aux Etats-Unis.

Indices

Malgré deux séances de forte hausse mercredi et jeudi dernier, les performances hebdomadaires sont mitigées, la plupart des indices ayant clôturé entre -0.5% et +0.5%.
En Europe, le DAX termine stable, le CAC40 cède 0.4%, le Footsie -0.3% et c'est encore Athènes qui signe la plus mauvaise performance (-1.5%).
Outre Atlantique, le DOW JONES gagne 0.3%, le S&P 500 finit à l'équilibre et le NASDAQ COMPOSITE perd 0.5%. La Chine a pour sa part progressé de 2.9% mais elle retrocède 2% ce lundi.

Evolution des indices japonais et chinois sur les 3 derniers mois



Les indices asiatiques ne patissent aucunement des inquiétudes liées à la Grèce, contrairement à l'Eurostoxx600.


Matières premières

La stabilité marque les dernières séances sur l’ensemble des matières premières. Peu de mouvements significatifs sur le compartiment : les métaux précieux ne donnent toujours aucun signal majeur pour une relance dynamique. L’or cote 1184 USD l’once et l’argent s’échange à 16 USD.
Les contrats sur le pétrole ne s’écartent pas non plus des récents prix, avec un Brent à 64 USD et un WTI qui cote 59.6 USD.
Seules les matières servant à l’industrie connaissent des accélérations baissières avec les signes de ralentissement de l’activité chinoise.


Marché obligataire

De vives tensions ce lundi matin, suite au non dénouement du dossier grec, ont amplifié les variations hebdomadaires des principaux taux mondiaux. Entre lundi dernier et aujourd’hui, les rendements obligataires prenaient 120 points de base pour la Grèce à 11.88%, +15 bps pour le Portugal et +7bps pour l’Espagne. Le T-note américain a, pour sa part, vu son rendement baisser de 6 bps.


Marché des changes

L’EUR/USD reste dans un mouvement de reprise globale depuis 1.05 EUR avec des points bas ascendants. Le dépassement des 1.15 EUR pourrait ouvrir de nouvelles cibles haussières pour la monnaie unique (voir graphique). Les cambistes privilégient la livre sterling qui se négocie à un plus haut face au yen à 192 et contre l’euro à 0.72.
La guerre des monnaies bat son plein avec les politiques monétaires généreuses. C’est au tour de la Nouvelle-Zélande de baisser son taux directeur, ce qui génère une perte de valeur de sa monnaie (Voir graphique).


L'EUR / USD




Le NZD / USD




La Grèce continue de peser sur le compartiment action

Les replis les plus marqués concernent Alstom, suite à une enquête de l’UE sur la fusion avec GE. Schneider Electric est également en baisse de plus de 5% sur la semaine après une réunion investisseurs à Londres au cours de laquelle le groupe a annoncé « qu’il faudra 12 à 18 mois avant que l’activité ne redémarre ».
A l’inverse, les bons performers de la semaine : Solvay (+2.2%) / Michelin et Peugeot (+1.8% et +1.2%) ou encore Airbus en progression de 1% à l’aube du salon du Bourget.


Statistiques économiques

La semaine dernière, plusieurs publications ont dépassé les prévisions, à l’image de la production industrielle allemande. Aux Etats-Unis, ce sont les ventes de détails et l’indice de confiance du consommateur (94.6 vs. 91.3) qui ont agréablement surpris. Néanmoins, les stocks des grossistes et des entreprises ont déçu outre-Atlantique tout comme la production industrielle européenne.

Mardi sera publié le très suivi sentiment économique ZEW. Ensuite mercredi, l’indice des prix à la consommation européen sera dévoilé tout comme les permis de construire et les mises en chantier américaines. Ce même jour, les investisseurs suivront la conférence de presse du FOMC à 20h. Jeudi, ce seront les Etats-Unis qui rendront public leurs indices des prix à la consommation ainsi que l’indice manufacturier « Philly Fed » attendu en hausse à 8.1. Enfin, vendredi aura lieu la réunion des ministres des finances de l’Union Européenne.


Les places s’enlisent dans une phase de transition

Il y a un temps pour acheter, un temps pour vendre et un temps pour prendre son temps. C’est ce qu’on nomme, en bourse, les phases de réflexion ou de transition. En effet l’actualité en provenance d’Athènes bloque la progression des indices à court terme. De plus, la Fed, qui peut agir dès la prochaine appréciation des salaires pour faire évoluer ses taux à la hausse, freine les velléités chez les investisseurs. L’équipe Zonebourse garde néanmoins son exposition, avec une sélection de valeurs de croissance. Le portefeuille Europe conserve une performance de 16.7% et si vous voulez prendre connaissance de ces actions à fort potentiel, n’hésitez pas à vous abonner à nos services.