Zurich (awp) - Autrefois menace à prendre au sérieux, le variant Omicron ne devrait pas affecter sensiblement la reprise économique en Suisse, à en croire les analystes financiers sondés par Credit Suisse et la société CFA. Ces spécialistes tablent sur un printemps lumineux en termes conjoncturels.

L'indice CS-CFA a ainsi progressé en janvier pour le deuxième mois consécutif, passant à 9,5 points, selon les indications fournies mercredi. En décembre, cet indicateur avait quitté la zone négative pour atteindre l'équilibre, à zéro point.

Les participants au sondage restent notamment optimistes sur le marché du travail en Suisse, l'indicateur lié s'établissant en janvier à un pic plus jamais atteint depuis avril 2018.

Malgré la forte propagation du variant Omicron et des signes de ralentissement économique, les analystes interrogés gardent foi en une reprise économique en Suisse et en Europe au cours des six prochains mois. L'évolution pandémique risque cependant d'accentuer à nouveau les soucis d'approvisionnement et pourrait inciter la Réserve fédérale américaine à revoir sa copie de politique monétaire.

Dans ce contexte, le renchérissement constitue la principale préoccupation des analystes sondés, qui ont changé majoritairement d'avis et s'attendent désormais à une hausse des taux d'inflation, un conviction reposant notamment sur une progression attendue des cours du pétrole, précise le communiqué.

Aucune correction sévère n'est à attendre sur les marchés des actions au cours des six prochains mois. La donne pourrait être différente sur le marché obligataire, qui pourrait réagir à des décisions prises par la Fed en raison de l'inflation galopante aux Etats-Unis. La Banque nationale suisse (BNS) ne devrait pas toucher à ses taux directeurs avant 2024, selon 38% des analystes, la proportion la plus forte du sondage.

La communauté financière a d'ores et déjà pris ses dispositions face à l'inflation, procédant à une réallocation d'actifs au sein des portefeuilles d'investissement. Une part de 48% des analystes a opéré des changements en raison du renchérissement tandis de 43% ont réagi à la normalisation en cours de la politique monétaire.

Les actions de sociétés financières ont ainsi retrouvé davantage de poids dans les portefeuilles, tout comme les obligations à échéance plus courte, affirment les auteurs de l'enquête.

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