Angoissés par l’hypothèse d’un second tour entre deux candidats eurosceptiques, les marchés accueillent avec soulagement la nette victoire au premier tour de leur candidat favori, le centriste pro-européen Emmanuel Macron.

A trois jours du premier tour, un nouvel attentat à Paris, entrainant la mort d’un policier sur l’avenue des Champs-Elysées, avait fait craindre un report de voix vers les extrêmes. Pourtant Marine Le Pen, régulièrement en tête dans les sondages, n’arrive qu’en deuxième position, avec moins de 22% des voix, au bénéfice du leader d’En Marche, qui flirte avec la barre des 24%.

Alors que la plupart des autres candidats ont déjà appelé à voter pour lui au second tour et que les enquêtes d’opinion lui prédisent une large victoire, la classe politique allemande se félicite d’un tel scénario, estimant que la construction européenne jouait sa survie sur ce scrutin.

Une nouvelle campagne commence néanmoins, durant laquelle de nouveaux évènements ne manqueront pas d’influencer les intentions de vote. Bien que la monnaie unique progresse de façon significative à l’ouverture, cet enthousiasme pourrait rapidement s’estomper, en attendant le verdict du 7 Mai.

Aux Etats-Unis, Donald Trump devrait par ailleurs soutenir le billet vert en dévoilant dans les prochaines heures les contours de sa fameuse réforme fiscale qui pourrait contenir « les plus importantes baisses d’impôt jamais effectuées ».

Graphiquement, après avoir ouvert en forte hausse à plus de 1.09 USD, au contact de ses plus hauts niveaux annuels, l’Euro se replie logiquement sur fond de prises de bénéfices. Tant que la victoire finale d’Emmanuel Macron ne sera pas entièrement entérinée, la prudence pourrait rester de mise et faciliter un comblement de gap, renvoyant les cours au contact de 1.0730 USD.