À Paris, le CAC 40 a pris 0,38% à 4.460,53 points, après être monté jusqu'à 4.477 points en séance. Le Dax a progressé de 0,48% à Francfort et le FTSE de 0,22% à Londres, également sous leurs plus hauts du jour.

L'indice paneuropéen EuroStoxx 50 a gagné 0,59% et l'Eurofirst 300 0,23%.

En Europe, l'indice de la santé a affiché la meilleure performance sectorielle avec une hausse de 1,6%. Vedette du jour, AstraZeneca a bondi de 14,4% à Londres, dans de gros volumes, après une nouvelle approche de Pfizer qui est prêt à débourser quelque 100 milliards de dollars pour racheter le laboratoire anglo-suédois, sans succès jusqu'ici.

A la veille de la publication de ses comptes trimestriels, Sanofi a gagné 1,30% à Paris après avoir annoncé des résultats positifs pour la première étude mondiale d'efficacité à large échelle d'un vaccin contre la dengue

A la chimie, Bayer s'est adjugé 3,3%, meilleure performance de l'EuroStoxx 50 et du Dax à Francfort, en réaction à des résultats supérieurs aux attentes. L'indice sectoriel européen de la chimie a gagné 0,8% dans la foulée, deuxième meilleure performance sectorielle.

Plus forte hausse du CAC, Bouygues (+2,02%) est resté recherché alors que les tractations se poursuivent sur l'avenir d'Alstom, à la cotation toujours suspendue et dont le groupe de BTP et de communication détient 29%. Le président François Hollande a reçu lundi matin des représentants de General Electric et devait rencontrer en début de soirée ceux de Siemens afin d'obtenir des engagements des deux prétendants au rachat de la branche énergie du groupe français en voie de démantèlement.

L'arrivée de Siemens dans ce dossier pendant le week-end est apparemment mal vue des investisseurs qui ont sanctionné le titre d'un recul de 2,48%, la plus forte baisse de l'EuroStoxx 50 et du Dax.

Autre baisse sensible, BP a lâché 1% après l'annonce de sanctions américaines visant la compagnie pétrolière russe Rosneft, dont le groupe britannique détient 19,75%. Rosneft de son côté a cédé 1,7% mais la Bourse de Moscou a gagné 1,5% dans une réaction de soulagement, aucun autre groupe coté n'étant visé par ces nouvelles mesures.

Pour le reste, les investisseurs sont restés prudents avant les réunions de la Réserve fédérale américaine et de la Banque du Japon cette semaine, puis la publication vendredi des chiffres de l'emploi du mois d'avril aux Etats-Unis.

Sur le marché des changes, l'euro est monté à un plus haut de deux semaines face au dollar sur des anticipations de hausse de l'inflation en zone euro, qui devrait relâcher la pression sur la Banque centrale européenne pour assouplir sa politique monétaire. L'estimation flash sera publiée mercredi et les économistes prévoient en moyenne un taux d'inflation de 0,8% en avril contre 0,5% en mars.

L'euro/dollar valait 1,3843 en fin de séance européenne, en hausse de 0,1% sur la séance, après une poussée à 1,3879.

"S'il se confirme que l'inflation a trouvé un plancher, on pourrait voir l'euro à 1,39 dollar la semaine prochaine quand la BCE tiendra sa réunion monétaire" (le 8 mai), dit Ian Gunner, gérant au Altana Hard Currency Fund.

La livre sterling, de son côté, a touché un pic de quatre ans et demi contre le dollar, à 1,6813, dans la perspective d'une grosse transaction en livres sur AstraZeneca et dans un contexte plus général de vigueur de la reprise au Royaume-Uni, où sera publiée mardi la première estimation du PIB du premier trimestre.

Le baril de Brent recule sous les 109 dollars, affecté par les sanctions américaines qui ciblent le secteur pétrolier russe et aussi par la perspective de la prochaine réouverture du terminal pétrolier libyen de Zoueïtina.

(Véronique Tison et Juliette Rouillon pour le service français, édité par Wilfrid Exbrayat)