Le rythme de croissance de l'activité du secteur manufacturier a ralenti contre toute attente en mai aux Etats-Unis, selon l'indice de l'Institute for Supply Management, ressorti à 53,2 contre 54,9 en avril et un consensus Reuters le donnant à 55,5.

Les dépenses de construction ont atteint un plus haut niveau en cinq ans au mois d'avril mais ont moins progressé que prévu, signalant un rebond limité après la contraction du premier trimestre, selon les données publiées lundi par le département du Commerce.

Le ralentissement plus net qu'initialement annoncé de l'activité manufacturière de la zone euro et le recul plus marqué qu'anticipé de l'inflation en Allemagne au mois de mai ont souligné la persistance des pressions déflationnistes au sein de la zone euro.

Ces indicateurs renforcent toutefois la perspective d'un nouvel assouplissement monétaire de la part de la Banque centrale européenne (BCE) cette semaine, ce qui a permis aux places européennes de résister tout en continuant de peser sur l'euro.

À Paris, le CAC 40 a terminé en baisse de 0,08% (-3,68 points) à 4515,89 points tandis qu'à Francfort le Dax allemand a pris 0,07% .

Le Footsie britannique a terminé en hausse de 0,29% , emmené par les minières qui profitent de la bonne orientation du secteur manufacturier chinois. L'indice FTSE 350 des valeurs minières gagne 1,56% en clôture.

Les anticipations de mesures de soutien au crédit ciblées sur les pays périphériques de la zone euro ont bénéficié aux places de Milan et de Madrid, l'indice phare de la première s'adjugeant 0,77% et celui de la seconde 0,27%.

Au total, les indices pan-européens EuroStoxx 50 % et FTSEurofirst 300 terminent en hausse de 0,16% et 0,29% respectivement.

Aux valeurs, Alcatel-Lucent affiche la plus forte baisse du CAC 40 après l'annonce d'une émission d'obligations convertibles pour un montant global d'environ un milliard d'euros.

Thales enregistre la plus forte hausse du SBF 120 alors que la site d'informations économiques latribune.fr a rapporté que le Qatar s'intéresserait à des frégates de défense antiaérienne.

Le cours du baril de Brent s'est inscrit en repli, repassant brièvement sous la barre des 109 dollars, l'accélaration de l'activité manufacturière en Chine ne compensant pas l'effet de l'appréciation du dollar et d'indications sur une augmentation de la production de l'OPEP.

(Marc Joanny, édité par Wilfrid Exbrayat)

Valeurs citées dans l'article : CAC 40, Euro STOXX 50, GERMANY DAX(TR)