En début de semaine, les Philippines et la Chine se sont accusées mutuellement d'attiser les tensions, Manille affirmant que les garde-côtes chinois sont entrés intentionnellement en collision avec ses bateaux lors d'une mission de réapprovisionnement d'un petit contingent de troupes stationnées sur un navire rouillé échoué il y a vingt ans.

L'incident, qui s'est produit près d'un récif contesté dans la zone économique exclusive des Philippines, a suscité une condamnation générale de Pékin, qui affirme sa souveraineté sur la quasi-totalité de la mer de Chine méridionale, en dépit d'une sentence arbitrale internationale déclarant que cette revendication n'a pas de fondement juridique.

Le récent incident avec la Chine "pourrait inciter d'autres pays à se joindre à notre combat", a déclaré le secrétaire à la défense, Gilberto Teodoro, lors d'une interview télévisée sur la chaîne publique PTV. Il n'a pas précisé ce que cela impliquerait.

M. Teodoro s'est également déclaré optimiste quant à l'évolution de l'accord d'accès réciproque entre le Japon et les Philippines.

Les liens entre les Philippines et la Chine se sont détériorés cette année, avec une multiplication des affrontements en mer, alors que Manille renforce son alliance militaire avec les États-Unis, vieille de plusieurs décennies, en accordant notamment à Washington un accès élargi à ses bases.