WASHINGTON, 15 janvier (Reuters) - Les Etats-Unis ont vivement condamné mardi des propos de nature antisémite tenus par le président égyptien Mohamed Morsi en 2010 alors qu'il était l'un des dirigeants des Frères musulmans.

Le porte-parole de la Maison blanche, Jay Carney, a jugé les propos de Mohamed Morsi, rapportés par le New York Times, "profondément choquants" et assuré que Washington avait exprimé sa préoccupation au gouvernement égyptien.

Il y a près de trois ans, avant le soulèvement qui a renversé l'ancien président Hosni Moubarak, celui qui était encore un dirigeant des Frères musulmans a appelé dans un discours les Egyptiens à "élever leurs enfants et leurs petit-enfants dans la haine" des juifs et des sionistes, a rapporté lundi le New York Times, vidéo à l'appui.

Quelques mois plus tard, au cours d'une interview télévisée, il a parlé des sionistes comme de "suceurs de sang qui attaquent les Palestiniens, de bellicistes, de descendants des singes et des porcs", a ajouté le journal américain.

Jay Carney a toutefois relevé que Mohamed Morsi a aidé à la conclusion d'une trêve entre Israël et le Hamas palestinien en novembre dernier dans la bande de Gaza, et qu'il s'est engagé en tant que président égyptien à respecter le Traité de paix avec Israël. (Matt Spetalnick, Tangi Salaün pour le service français)