Genève (awp) - Une bonne moitié des investisseurs suisses (51%) sont prêts à payer une prime pour une gestion active de leur fortune, selon une étude du géant français de la gestion d'actifs Natixis Investment Managers parue mardi. Ce type de gestion doit permettre notamment de mieux répondre à la volatilité des marchés.

Une approche sélective est privilégiée sous plusieurs angles. Près des deux tiers (64%) des 400 personnes sondées en Suisse, disposant d'au moins 100'000 dollars d'actifs à investir, s'attendent à ce que leurs fonds comportent un portefeuille différent à celui d'un indice.

Les sondés se montrent à la fois prudents et soucieux du retour sur investissement. Les attentes de rendement à long terme sont passées de 10% à 2018 à 12% (au-dessus de l'inflation) aujourd'hui. Dans le même temps, neuf investisseurs sur dix jugent important de protéger leurs actifs en période de volatilité.

La préférence pour une gestion active s'exprime aussi par le souhait d'avoir des conseils personnalisés.

Les sondés ne sont pas exempts de contradictions, révèle encore l'étude en filigrane: "Les investisseurs suisses ne semblent pas tout à fait comprendre que la recherche d'un rendement à deux chiffres signifiera probablement qu'il faudra investir à l'extrémité supérieure de l'éventail des risques", déclare dans le communiqué Babak Abrar, Managing Director et responsable de la distribution externe chez Natixis Investment Managers pour la France, la Suisse romande, Monaco et Israël.

"L'écart fondamental entre la tolérance au risque et les attentes de rendement souligne l'importance pour les investisseurs de travailler avec leurs conseillers, de comprendre la réalité du risque et de la volatilité et d'être en mesure d'atteindre leurs objectifs à long terme", poursuit-il.

L'enquête révèle également un regain d'intérêt pour les placements alternatifs. 57% des investisseurs affirment que la volatilité les amène à rechercher des placements autres que des actions et les obligations traditionnelles.

Au plan mondial, l'étude a été menée auprès de 9100 investisseurs individuels.

op/fr