Ces exigences, qui, si elles sont approuvées, constitueraient une première mondiale, ont été proposées à l'origine par la Commission européenne l'année dernière afin de réduire l'impact climatique du secteur de l'aviation, jugé responsable de 3 % des émissions mondiales.

Selon le texte approuvé, les fournisseurs seraient tenus de mélanger un minimum de 2 % de carburant aviation durable (SAF) dans leur kérosène à partir de 2025, pour atteindre 85 % en 2050 - un objectif plus ambitieux que celui de 63 % d'ici 2050 proposé à l'origine par la Commission.

Selon les termes de la proposition initiale de la Commission, le SAF comprendrait les carburants biosourcés obtenus à partir de déchets recyclés et, à plus petite échelle, les carburants synthétiques ou électroniques à base d'hydrogène produits à partir de sources d'énergie renouvelables.

Mais la version des règles approuvée par le Parlement européen a étendu la définition originale de la Commission des SAF, en ajoutant les carburants à base de carbone recyclé produits à partir de gaz de traitement des déchets, et les biocarburants produits à partir de graisses animales ou de distillats.

Avant le vote, le commissaire européen à l'énergie, Kadri Simson, avait exhorté les législateurs à ne pas étendre la définition des SAF, et à faire attention aux objectifs trop ambitieux.

Les législateurs verts ont réussi à modifier le texte à la dernière minute pour exclure l'utilisation de cultures alimentaires et d'huile de palme comme SAF, ce qui aurait été autorisé dans des circonstances exceptionnelles dans le texte initialement préparé par le Parlement.

Les règles vont maintenant être soumises à l'approbation des gouvernements membres et de la Commission européenne.