Paris (awp/afp) - Les marchés actions progressaient tranquillement lundi, continuant de digérer les chiffres de vendredi sur l'emploi américain qui remettent en cause les hypothèses autour du futur de la politique monétaire des banques centrales.

La séance ne devrait pas être trop agitée étant donné la fermeture ce lundi des marchés américains et canadiens, en raison du jour férié du Labor Day.

En Europe, vers 08h30 GMT, Paris prenait 0,54%, Londres 0,44%, Francfort 0,57% et Milan 0,59%.

L'Asie a enregistré une séance plus vigoureuse, les investisseurs anticipant que la Réserve fédérale américaine (Fed) va poursuivre son soutien monétaire après la publication vendredi de statistiques sur l'emploi américain bien en-dessous des attentes.

Hong Kong a pris 1,01%, Shanghai 1,12% et Tokyo 1,83%, enregistrant sa sixième séance consécutive de hausse. Au Japon, les indices sont par ailleurs dopés par la course à la succession du Premier ministre Yoshihide Suga, l'indice Topix s'inscrivant même au plus haut depuis 31 ans.

La publication vendredi du rapport mensuel de l'emploi aux Etats-Unis, où seulement 235.000 postes ont été créés contre 750.000 attendus, "a complètement fait dérailler mes perspectives de ralentissement des achats d'actifs de la Fed au quatrième trimestre, le cauchemar des banques centrales asiatiques", affirme Jeffrey Halley, analyste chez Oanda.

La Réserve fédérale américaine (Fed) répète en effet qu'elle réduira son soutien monétaire seulement lorsque l'économie des Etats-Unis et son marché de l'emploi seront suffisamment remis de la crise liée au Covid-19.

Avec l'amélioration des conditions économiques, la Fed a annoncé qu'un resserrement monétaire était envisageable pour la fin de l'année 2021, une hypothèse remise en cause par ces chiffres.

Vendredi, la Bourse de New York avait terminé en ordre dispersé, peu perturbée par ces chiffres.

Les investisseurs en Europe ont déjà en ligne de mire la réunion de politique monétaire de la Banque centrale européenne (BCE) jeudi.

La croissance s'est réinstallée en zone euro depuis le printemps tandis que l'inflation a atteint 3% en août, pulvérisant au passage l'objectif de 2% de la BCE, grâce aux progrès de la vaccination et la levée des restrictions sanitaires liées à la pandémie de Covid-19.

Soucieux de ne pas casser la croissance, les 25 membres du Conseil des gouverneurs devraient toutefois sagement reconduire la potion anti-crise faite de taux d'intérêt historiquement bas et d'achats massifs de dettes, estiment les observateurs.

Du côté des indicateurs, les commandes passées à l'industrie allemande ont fortement augmenté en juillet, atteignant leur plus haut niveau depuis la Réunification.

L'auto allemande en salon

A Francfort, les valeurs automobiles sont en hausse, alors que s'ouvre mardi à Munich le salon de l'automobile allemand. Daimler montait de 0,76% à 70,70 euros, BMW de 0,99% à 80,20 euros et Volkswagen de 0,94% à 203,80 euros.

Porsche, qui fera par ailleurs son entrée au Dax, élargi à partir du 20 septembre à 40 valeurs contre 30 précédemment, prenait de son côté 1% à 88,48 euros.

TotalEnergies investit en Irak

Le gouvernement irakien et le producteur français de pétrole et de gaz ont signé dimanche à Bagdad un contrat de 10 milliards de dollars d'investissement dans la production pétrolière, gazière et solaire du pays, qui seront suivis par 17 milliards supplémentaires dans une phase future.

L'action TotalEnergies gagnait 0,93% à 37,61 euros.

Du côté du pétrole, de l'euro et du bitcoin

Vers 08h30 GMT, les prix du pétrole reculaient. Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en novembre, lâchait 0,77%, par rapport à la clôture de la veille, à 72,06 dollars à Londres.

A New York, le baril américain de WTI pour le même mois perdait 0,91% à 68,67 dollars.

L'euro cédait 0,12% par rapport au billet vert, à 1,1865 dollar.

Le bitcoin montait de 0,13% à 51.730 dollars.

afp/ck