Au contraire des banques françaises, allemandes et même espagnoles, les établissements bancaires italiens se replient. Unicredit perd 1,27% à 13,99 euros et Intesa Sanpaolo, 1,21% à 2,4545 euros. Credit Suisse a réduit ses prévisions de résultat et ses objectifs de cours sur les valeurs bancaires italiennes afin de prendre en compte un possible ralentissement économique du fait d’un programme gouvernemental non viable d’un point de vue financier. L'intermédiaire craint que les actions des nouveaux dirigeants n'entraînent un abaissement de note de crédit de l'Italie et de ses banques.

Il rappelle que Moody's a mis sous surveillance avec implication négative la note du pays (Baa2), ainsi que celle de 12 établissements bancaires.

Au delà de l'impact de l'élargissement du spread souverain sur les fonds propres tangibles et les ratios de fonds propres, le bureau d'études discerne quatre risques principaux : une baisse des revenus d'intérêt, un repli des commissions en gestion d'actifs, un ralentissement dans la réduction des crédits douteux et une hausse du coût du risque.

Au niveau global, le spécialiste a abaissé ses estimations de résultats de 10,3% pour 2018, de 11% pour 2019 et de 10,8% pour 2020.

S'agissant de leurs valorisations, il explique leur nette baisse par la forte hausse de la prime de risque de l'Italie. Valorisées 0,89 fois leurs fonds propres tangibles en avril, elles le sont désormais à 0,67.

Parmi les banques italiennes, le broker reste à l'Achat sur Intesa Sanpaolo, à Neutre sur Unicredit et à Sous-performance sur Banca MPS. Il a par ailleurs dégradé UBI Banca, de Surpondérer à Neutre après avoir réduit son objectif de cours de 4,35 euros à 3,70 euros, conséquence de la nette réduction de ses estimations de profits.

Valeurs citées dans l'article : UniCredit SpA, Intesa Sanpaolo