Ministry of Economics and Technology of Federa : La situation économique en Allemagne en mai 2017

• L'année 2017 a bien commencé pour l'économie allemande.
• La production dans le secteur secondaire y a contribué. La production a augmenté plus fortement surtout dans le secteur du bâtiment mais également dans l'industrie. Le climat des affaires est excellent.
• L'embellie sur le marché de l'emploi se poursuit. De nouveaux emplois sont créés dans presque tous les secteurs économiques.
• L'évolution des prix s'est sensiblement accélérée. Toutefois, les dépenses de consommation des ménages et de l'État continuent également d'augmenter sensiblement en termes réels.

L'année 2017 a bien commencé pour l'économie allemande. Soutenue par des effets spéciaux [1], la conjoncture a même quelque peu progressé au premier trimestre. Le produit intérieur brut a augmenté de 0,6 % après correction des prix, des effets calendaires et des variations saisonnières par rapport au trimestre précédent, après une hausse de 0,4 % au dernier trimestre de 2016. [2][3] Cela se reflète également à travers la bonne évolution de l'emploi. Outre le secteur du bâtiment et l'industrie, presque tous les domaines du tertiaire devraient de nouveau y a voir contribué. Au premier trimestre, la demande a bénéficié d'impulsions provenant de l'Allemagne et de l'étranger. Outre les dépenses de consommation des ménages et de l'État et les investissements dans le secteur du bâtiment, les investissements dans les équipements ont augmenté de nouveau fortement après trois trimestres. L'essor de l'économie allemande devrait se poursuivre à un rythme solide au cours des prochains mois. Les indicateurs pertinents, tous à un niveau élevé, confortent également cette hypothèse.

Dans l'ensemble, l'économie mondiale connaît une phase de léger redressement. La croissance au premier trimestre a cependant été plutôt décevante. Le rebond de l'activité économique aux États-Unis ainsi que celui au Royaume-Uni ne correspondaient pas aux attentes au premier trimestre de 2017. Dans la zone euro, le développement économique semble poursuivre un rythme similaire à celui de l'année précédente. Au Japon, l'évolution conjoncturelle s'est quelque peu stabilisée et la performance économique continuera d'augmenter à un rythme modéré. Dans les pays émergents, la situation conjoncturelle reste hétérogène. En Chine et en Inde, la croissance reste stable et élevée. Grâce à la progression des coûts des matières premières, la Russie a surmonté sa récession. Il en sera de même pour le Brésil avec pourtant un léger retard. Dans l'ensemble, la croissance de l'économie mondiale sera donc légèrement plus élevée en 2017 que l'année précédente. Dans ses prévisions d'avril, le FMI table sur une croissance de l'économie mondiale de 3,5 %, après 3,1 % l'année précédente.

Selon les statistiques de la balance des paiements de la Deutsche Bundesbank, moins de biens et de services ont été exportés en prix courants en mars 2017 (-0,7 %) qu'en février. Par contre, le nombre de biens et de services importés a nettement augmenté (+2,9 %). Dans l'ensemble du premier trimestre, aussi bien les exportations (+2,9 %) que les importations (+2,2 %) ont fortement augmenté en prix courants. Ce phénomène est cependant dû en bonne partie à la hausse accélérée des prix des biens d'exportation et d'importation. Après correction des prix, la dynamique est encore plus faible, notamment pour les importations. Le contexte économique mondial ainsi que les indices nationaux relatifs aux échanges extérieurs laissent entrevoir une progression modérée des exportations allemandes.

La production dans le secteur secondaire (-0,4 %) était un peu plus faible qu'en février, après deux mois de croissance nette. Cela était notamment dû à la baisse de la production industrielle (-0,5 %) et particulièrement aux biens d'équipements (-1,2 %). En revanche, la production dans le secteur de la construction (+1,5 %) a de nouveau progressé en mars. Sur l'ensemble du premier trimestre 2017, la production au sein du secteur secondaire a fortement augmenté de 1,4 % par rapport au trimestre précédent. La production industrielle a progressé de 1,1 % et la production dans le secteur de la construction de 4,7 %. La dynamique dans le secteur industriel devrait être quelque peu surestimée en raison des fêtes de Noël et du report d'une part de la production au début de l'année. Dans le secteur des bâtiments et travaux publics, la mise à jour annuelle des éléments sous revue a aussi joué un rôle. Les entrées de commandes dans le secteur secondaire (+1,0 %) ont augmenté de manière modérée en mars après une forte hausse en février. Au premier trimestre, les entrées de commandes ont certes diminué légèrement dans l'ensemble (-1,0 %). Cependant, la barre est placée très haut après le trimestre de fin d'année de l'année précédente marqué par l'augmentation des commandes (+4,3 %). En outre, les entrées de commandes, les indicateurs du climat économique excellents et l'évolution de l'emploi dans les industries manufacturières laissent entrevoir une conjoncture industrielle toujours à la hausse. Dans le secteur de la construction, la conjoncture dynamique devrait également se poursuivre compte tenu des bonnes conditions cadres, des commandes et du bon climat économique.

Malgré la normalisation des prix à la consommation, la consommation des ménages reste très solide. En mars, les chiffres d'affaires dans le commerce de détail (sans véhicules) s'élevaient environ au même niveau élevé que le mois précédent. Dans l'ensemble, le premier trimestre était moins dynamique que le deuxième semestre de 2016. En revanche, les chiffres d'affaires du commerce de véhicules ont pris un nouvel élan. En février, ils ont grimpé de 3,1 % et atteint un nouveau niveau record. Aussi bien le moral des consommateurs que le climat économique dans le commerce de détail se sont améliorés dernièrement.

L'évolution positive sur le marché de l'emploi s'est poursuivie. L'activité professionnelle et l'emploi soumis aux cotisations de sécurité sociale restent fortement orientés à la hausse. En mars, le nombre de personnes actives a augmenté de 42 000 personnes au niveau national. En chiffres non corrigés, le nombre de personnes actives s'est élevé à plus de 43,8 millions, soit 1,5 % de plus que l'année passée. L'emploi soumis aux cotisations de sécurité sociale a augmenté encore plus nettement. En février, le niveau de l'année précédente a été dépassé de 2,3 %. Les indicateurs provisoires améliorés laissent toujours entrevoir une demande élevée de main-d'œuvre. En avril, le nombre de demandeurs d'emploi s'est réduit de 15 000 personnes en données corrigées des variations saisonnières. En chiffres non corrigés, le chômage est retombé à 2,57 millions de personnes. En avril 2016, on comptait 175 000 demandeurs d'emplois de plus. Selon les indicateurs précoces, le chômage en données corrigées des variations saisonnières devrait continuer de diminuer légèrement au cours des trois prochains mois.

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[1] Consulter le paragraphe sur l'évolution de la production dans le secteur secondaire.
[2] Le présent rapport se base sur des données disponibles au 12 mai 2017. Sauf indications contraires, les chiffres indiqués représentent des taux de variation par rapport à la période précédente et sont établis sur la base de données corrigées de l'influence des prix ainsi que des effets calendaires et des variations saisonnières (méthode Census X-12-Arima).
[3] Communication sommaire de l'Office fédéral de la Statistique du 12 mai 2017 concernant l'évolution du produit intérieur brut au premier trimestre.

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Remarque:

Une présentation et des commentaires détaillés de la situation économique et de son évolution seront publiés dans le rapport mensuel du mois d'avril « Schlaglichter der Wirtschaftspolitik ». Ce numéro devrait paraître dans la semaine du 27 mars 2017 et pourra être consulté sur le site Internet du ministère fédéral de l'Économie et de l'Énergie.