Nordea AM juge que l'environnement dans lequel évolue actuellement le marché obligataire appelle "une désensibilisation des portefeuilles au risque de taux". "Pour autant, nous restons convaincus que le bon équilibre des risques doit être le point de départ de tout processus d’investissement", précise Karsten Bierre, Directeur de l’allocation obligataire et gérant des fonds Nordea 1 - Flexible Fixed Income et Nordea 1 - Flexible Fixed Income Plus.

Ainsi, les investisseurs pourront optimiser leur rendement tout en se couvrant face à la remontée progressive de l'inflation, au resserrement monétaire américain, mais aussi, à la recrudescence du risque politique.

"Nous avons recherché, très tôt, des actifs de diversification au profil rendement/risque attrayant en dehors de la zone euro", explique Karsten Bierre chez Nordea AM. L'équipe estime par exemple qu'avec un rendement supérieur de 30 points de base au Bund pour un niveau de risque équivalent, l'obligation à dix ans suédoise est intéressante. C'est aussi le cas du bon du Trésor américain, dont le spread atteint 220 points de base.

Le gestionnaire d'actifs souligne aussi que l'équilibre des risques passe par une gestion active des devises capables de se substituer aux obligations pour jouer un rôle protecteur. Il s'agit d'identifier des paires de devises dont l'évolution montre une corrélation négative avec les actifs risqués, permettant ainsi d'amortir les chocs de marché. "Nous observons par exemple que la paire JPY/AUD est aujourd'hui pertinente pour couvrir une exposition en actions mondiales, puisque sa corrélation est négative avec l'indice MSCI World", indique Karsten Bierre. Par ailleurs, une gestion active de la duration permet d'ajuster l'exposition au risque du portefeuille.