PARIS, 21 septembre (Reuters) - Une nouvelle journée de mobilisation des "Gilets jaunes" a débuté samedi en France, avec des premières interpellations à Paris où les autorités ont fait part de leurs "inquiétudes".

A 10h00 (08h00 GMT), les forces de l'ordre avaient procédé à 30 interpellations dans la capitale, a-t-on appris auprès de la préfecture de police de Paris.

Selon un décompte établi à 09h45, les forces de police avaient parallèlement effectué 596 contrôles, verbalisant quatre personnes.

Le trafic de la RATP est également perturbé. Une trentaine de gares et stations du réseau sont partiellement ou totalement fermées. La circulation des bus est également touchée.

Le préfet de police, Didier Lallement, avait exprimé vendredi ses "inquiétudes" avant ce samedi à Paris.

Ce nouvel acte de mobilisation des "Gilets jaunes" coïncide avec une nouvelle marche pour le climat et un défilé contre la réforme des retraites - tous deux autorisés par les autorités - dans Paris. Il se déroule aussi en pleines Journées du patrimoine, durant lesquelles plusieurs bâtiments officiels érigés en symboles par les "Gilets jaunes", à commencer par le l'Elysée, sont ouverts au public.

Quelque 7.500 forces de l'ordre et militaires devaient être déployés, un ordre de grandeur équivalent à celui du 1er-Mai dernier, selon le préfet.

Ce dispositif a pour but, notamment, d'empêcher aux "Gilets jaunes" d'accéder aux secteurs qui leurs sont fermés, comme l'avenue des Champs-Elysées et l'Arc de Triomphe, où se sont produits des incidents parmi les plus spectaculaires au plus fort du mouvement, de décembre 2018 à mars de cette année.

Des appels à manifester ce samedi circulent depuis plusieurs semaines dans les groupes de discussion des "Gilets jaunes" sur les réseaux sociaux.

Ces messages étaient assortis d'"appels à la destruction, à l'insurrection, à la casse", selon Didier Lallement. (Simon Carraud et Henri-Pierre André)