Zurich (awp) - L'ancien responsable de Raiffeisen Pierin Vincenz a été libéré de sa détention préventive mardi. Après 106 jours sous les verrous, M. Vincenz est à nouveau libre, a annoncé le Ministère public zurichois mercredi, confirmant un article du quotidien alémanique Blick.

Soupçonné de gestion déloyale lorsqu'il présidait la société de cartes de crédit Aduno, le banquier se trouvait en détention préventive depuis la fin février avec un ancien partenaire d'affaires. L'enquête a bien avancé, selon le parquet, raison pour laquelle M. Vincenz ainsi que son ancien partenaire chez Aduno ont été libérés.

"De mon point de vue, la détention était inutile et sa durée complètemement disproportionné (...) je conteste comme avant les reproche qui me sont faits dans le cadre de cette procédure et j'emploierai tous les moyens pour me défendre", a-t-il assuré dans une note confirmant sa remise en liberté.

Pierin Vincenz a opéré en tant que directeur général de Raiffeisen de 1999 à 2016 et détenait plusieurs mandats auprès de conseils d'administration, notamment en tant que président (1999 à 2017) d'Aduno, détenu à plus de 25% par Raiffeisen.

L'affaire a éclaté en décembre dernier quand Aduno a porté plainte contre son ancien président, lui reprochant de s'être enrichi personnellement lors de plusieurs acquisitions et notamment avec la société d'investissement Investnet, revendue depuis par Raiffeisen. Pierin Vincenz a toujours contesté les accusations portées à son encontre.

Mi-mai, le parquet zurichois a étendu la procédure à deux autres personnes, menant des perquisitions à leurs domiciles et sur leurs lieux de travail. Ces deux personnes, dont l'identité n'a pas été dévoilée, avaient été libérées après avoir été interrogées par le procureur.

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