* Les grands indices de Wall Street sont indiqués en baisse
    * L'indice Stoxx 600 et le CAC 40 à Paris cèdent 0,7%
    * Le yen et les emprunts d'Etat recherchés

    par Laetitia Volga
    PARIS, 2 août (Reuters) - Wall Street est attendue en baisse et les Bourses
européennes reculent mardi à mi-séance, le regain d'inquiétude sur les relations
diplomatiques entre la Chine et les Etats-Unis concernant Taïwan et sur
l'économie mondiale favorisant un regain marqué d'aversion au risque et le recul
des rendements obligataires.
    Les contrats à terme signalent un repli de 0,6% pour le Dow Jones       , de
0,65% pour le Standard & Poor's-500        et de 0,77% pour le Nasdaq.
    À Paris, le CAC 40         perd 0,73% à 6.389,65 vers 11h15 GMT. À
Francfort, le Dax          abandonne 0,86% et à Londres, le FTSE         recule
seulement de 0,05% grâce à BP.
    L'indice paneuropéen FTSEurofirst 300          est en baisse de 0,68%,
l'EuroStoxx 50 de la zone euro             de 0,97% et le Stoxx 600          de
0,75%.
    La présidente de la Chambre des représentants des Etats-Unis devrait arriver
à Taipei dans la journée alors que plusieurs avions de guerre chinois ont
effectué un survol près de la ligne de démarcation du sensible détroit de
Taïwan, ont déclaré plusieurs sources.             
    La Chine a multiplié les avertissements à propos d'une possible visite de
Nancy Pelosi à Taïwan qui mettrait en exergue le soutien de Washington à l'île
que Pékin revendique comme sienne. 
    En Asie, le CSI 300           et le SSE         ont accusé leurs plus fortes
baisses journalières en plus de deux mois.
    La question de Taïwan s'ajoute aux préoccupations récurrentes sur le rythme
de la croissance mondiale qui affiche des signes clairs de ralentissement un peu
partout dans le monde, faisant craindre une récession. 
    À ces préoccupations se mêlent en outre des prises de bénéfices après la
forte hausse des marchés actions le mois dernier. Le Stoxx 600 a enregistré en
juillet sa meilleure performance mensuelle depuis novembre 2020, grâce notamment
à de bons résultats d'entreprises et à l'espoir de voir la Réserve fédérale
ralentir le rythme de son resserrement monétaire.
    "Cela suggère que le rallye boursier de juillet était légèrement excessif",
a déclaré Victoria Scholar, responsable des investissements chez Interactive
Investor. "Bien que la visite de Nancy Pelosi puisse accentuer la tension entre
Pékin et Washington, il est peu probable qu'elle débouche sur un véritable
conflit militaire."
    
    
    LES VALEURS À SUIVRE À WALL STREET             
    
    VALEURS EN EUROPE 
    Parmi les plus fortes progressions du Stoxx 600, le géant pétrolier BP
       avance de 2,89% après avoir publié son plus important bénéfice
trimestriel en 14 ans, augmenté son dividende et le montant de son programme de
rachats d'actions.             
   
    CHANGES/TAUX 
    Le regain de craintes géopolitiques amène les investisseurs à se tourner
vers les valeurs refuges, comme les emprunts d'Etat ou le yen. 
    Ce dernier est en hausse de 0,49% face au dollar, qui lui-même grappille
0,12% face à un panier de devises de référence.      .
    Le dollar australien perd 1,3% face au dollar        après les annonces de
la Banque centrale d'Australie perçues comme étant plutôt accommodantes.
            
    Le rendement des bons du Trésor américain à dix ans             abandonne
plus de quatre points de base à 2,5624%, évolue au plus bas depuis début avril.
    Outre les relations sino-américaines, les spéculations des marchés sur un
resserrement monétaire moins agressif de la Fed dans les mois à venir
contribuent au recul des rendements obligataires américains. 
    Celui du Bund allemand à dix ans, à 0,728%, perd près de quatre points de
base, également au plus bas depuis près de quatre mois.                
    
    PÉTROLE 
    Les cours du pétrole reculent en raison des perspectives de faible demande. 
    Le Brent         recule de 0,44% à 99,59 dollars le baril et le brut léger
américain (West Texas Intermediate, WTI)        de 0,56% à 93,36 dollars.
    L'Opep et ses alliés, dont la Russie, se réuniront mercredi et devraient,
selon des sources, confirmer leurs objectifs de production pour septembre bien
qu'une modeste augmentation de l'offre est susceptible d'être abordée lors des
débats. 
           
    PAS D'INDICATEUR ÉCONOMIQUE MAJEUR À L'AGENDA DU JOUR

 (Rédigé par Laetitia Volga, édité par Kate Entringer)