Les investisseurs ont relégué au second plan les difficultés de la banque portugaise Banco Espirito Santo (BES) pour se focaliser sur les résultats trimestriels, dont ceux de la banque amricaine Citigroup.

À Paris, l'indice CAC 40 a terminé en hausse de 0,78% à 4.350,04 points. Le Footsie britannique a pris 0,84% et le Dax allemand 1,21%, tandis que l'indice EuroStoxx 50 a gagné 0,84% et le FTSEurofirst 300 0,91%, après leur net recul de la semaine dernière.

A la clôture en Europe, les indices américains gagnaient 0,6% à 0,8%, portés par la bonne performance de Citi, qui a publié des résultats meilleurs que prévu et accepté de payer sept milliards de dollars pour mettre fin à une enquête sur la vente de prêts "toxiques" avant 2008.

En Europe, l'indice bancaire figure parmi les plus fortes hausses sectorielles, avec un gain de 1,13%, encouragé par les nouvelles de Citigroup.

"Le marché attend une bonne saison de résultats du secteur bancaire et ceux de Citigroup ont renforcé ces attentes", dit Lorne Baring, chez B Capital Wealth Management à Genève. "Les investisseurs ont réagi positivement aux bons résultats, et aussi parce qu'il n'y a plus d'incertitude concernant l'amende."

Banco Espirito Santo a toutefois encore perdu 7,48% malgré la cession de 4,99% de son capital par son principal actionnaire Espirito Santo Financial Group (ESFG) afin de pouvoir honorer le remboursement d'un prêt souscrit à l'occasion de l'augmentation de capital.

La cote a été animée en Europe par les annonces dans le secteur des fusions et acquisitions. Le groupe pharmaceutique Shire a gagné 0,68% après avoir annoncé discuter avec l'américain AbbVie d'une offre de rachat de 31 milliards de livres, et Lindt & Sprüngli a pris 2,38% à Zurich après l'annonce du rachat du groupe familial américain Russell Stover.

Seul indicateur économique du jour, la production industrielle de la zone euro a diminué de 1,1% en mai, soit un recul légèrement moins marqué qu'attendu et très largement anticipé par les marchés après les mauvais chiffres de l'Allemagne, la France et l'Italie publiés la semaine dernière.

Le président de la Banque centrale européenne, Mario Draghi, doit prononcer lundi soir un discours devant le nouveau Parlement européen tandis que Wall Street se prépare à l'audition, mardi et mecredi, de la présidente de la Réserve Fedérale, Janet Yellen, par les deux chambres du Congrès.

Les déclarations des deux banquiers centraux pourraient faire bouger l'euro/dollar qui, en attendant, s'inscrit en légère hausse à 1,3620.

Sur le front du pétrole, le Brent se stabilise autour des 107 dollars le baril, près de ses plus bas de trois mois.

(Juliette Rouillon pour le service français)