PARIS - La troisième journée d'action de fonctionnaires depuis l'élection d'Emmanuel Macron a moins mobilisé qu'en mars dernier, malgré un appel unitaire des syndicats représentatifs qui protestent notamment contre le gel du point d'indice et la suppression annoncée de 120.000 postes d'ici à 2022.

Quelque 130 défilés étaient prévus pour une démonstration de force que les syndicats, unis comme lors de la première journée d'action du 10 octobre, espéraient d'ampleur. Le 22 mars, dernière mobilisation des fonctionnaires, la CFDT et l'UNSA n'avaient pas participé à la mobilisation.

Pour la première fois depuis 2010, les dirigeants syndicaux ont ainsi défilé ensemble. Cette mobilisation a touché l'éducation, les transports, l'énergie, la santé, l'audiovisuel ou encore la fonction publique territoriale. La fonction publique compte quelque 5,7 millions d'agents.

A la mi-journée, le taux de participation au mouvement de grève s'élevait à 9,77% dans la fonction publique d'Etat (contre 10,41% lors de la dernière journée de mobilisation des fonctionnaires, le 22 mars) et à 6,3% dans la fonction publique territoriale (contre 4,95% en mars), selon une source à Bercy.

---

PARIS - Pas de chiffres mais "une mobilisation générale" pour les quartiers prioritaires : Emmanuel Macron a donné rendez-vous en juillet pour la mise en place d'une première série de mesures visant à améliorer le sort d'habitants désabusés par la dizaine de plans banlieues de ces quarante dernières années.

"Dans ce contexte de doute extrême, de fêlures où la quatrième génération ne croit plus dans les discours politiques et dans ce contexte de mobilisation, nous nous devons d'inventer ensemble une méthode, un rythme différent", a dit le chef de l'Etat lors d'un discours à l'Elysée.

Il faut que "partout nos concitoyens retrouvent leur dignité", mettre en place "une politique d'émancipation" et en finir avec l'"assignation à résidence", a-t-il souligné devant 600 personnes, dont des habitants et des chefs d'entreprises.

Au-delà d'un point d'étape réalisé "tous les deux mois", le chef de l'Etat a annoncé qu'il réunirait en juillet les 120 plus grosses entreprises françaises côtées - le SBF 120 -, pour la signature d'une série "de chartes concrètes" en faveur des 1.500 quartiers labélisés "politique de la ville" (QPV).

---

WASHINGTON - Les Etats-Unis ont imposé des sanctions à cinq Iraniens, liés au corps des Gardiens de la Révolution et accusés d'avoir fourni aux miliciens yéménites Houthis un savoir-faire et des armes utilisés ensuite pour tirer des missiles en Arabie saoudite.

Le Trésor américain précise que les personnes en question sont Mehdi Azarpisheh, Mohammad Jafari, Mahmud Kazemabad, Javad Shir Amin et Sayyed Mohammad Tehrani. Les quatre premiers ont conseillé les Houthis par le truchement des Gardiens de la Révolution, tandis que Tehrani a facilité le financement de l'aide aux Houthis par les Gardiens de la Révolution.

Lundi, le secrétaire d'Etat américain, Mike Pompeo, a déclaré que les Etats-Unis allaient adopter les sanctions "les plus dures de l'Histoire" contre le régime iranien.

---

SEOUL/WASHINGTON - Trois semaines avant la tenue d'un sommet inédit avec le dirigeant nord-coréen Kim Jong-un, le président américain Donald Trump rencontre mardi son homologue sud-coréen Moon Jae-in alors que des représentants de l'administration américaine s'interrogent sur les intentions de la Corée du Nord.

Destinée à l'origine à affiner une stratégie commune en vue du sommet avec Kim, la rencontre entre Trump et Moon s'apparente davantage à une réunion de crise après que Pyongyang a menacé de renoncer à participer au sommet prévu le 12 juin à Singapour.

La Corée du Sud a oeuvré pour renouer le dialogue avec son voisin du Nord et pour servir d'intermédiaire entre Pyongyang et Washington, en effectuant auprès de la Maison blanche des compte-rendus optimistes des discussions intercoréennes.

---

ROME - Giuseppe Conte, le professeur de droit que le Mouvement 5 étoiles (M5S) et la Ligue ont choisi pour diriger le gouvernement italien, a été accusé d'avoir embelli son curriculum vitae.

Le M5S a démenti, mais ces allégations sont venues alimenter les doutes quant au choix de cet universitaire sans expérience de la politique, d'autant que le programme qu'il devra mettre en oeuvre effraye l'Union européenne et les marchés financiers.

Matteo Salvini et Luigi Di Maio, chefs de file de La Ligue et du M5S, ont recommandé lundi au chef de l'Etat de le nommer à la présidence du Conseil, mais Sergio Mattarella a souhaité consulter au préalable les présidents des deux chambres.

---

BERLIN - Des économistes allemands de premier plan dénoncent mardi dans une tribune publiée par le journal Frankfurter Allgemeine Zeitung les projets de réforme de la zone euro avancés par Emmanuel Macron, qu'ils jugent dangereux et susceptibles de favoriser un partage des dettes entre pays.

Le président français prône la création d'un budget spécifique pour la zone euro, avec la désignation d'un ministre des Finances, et la transformation du Mécanisme européen de stabilité (MES) en un fonds monétaire européen.

"Nous, 154 professeurs d'économies, mettons en garde contre l'édification d'une union monétaire et bancaire européenne se dirigeant encore plus vers une union de la dette", écrivent ces économistes.

---

BRUXELLES - Mark Zuckerberg, fondateur et PDG de Facebook, doit répondre ce soir à Bruxelles aux questions des députés européens sur la captation des données personnelles de 87 millions d'utilisateurs de la plate-forme.

Facebook est très critiqué depuis les révélations, mi-mars, de l'utilisation des données de 87 millions de ses utilisateurs obtenues de manière inappropriée par la firme de marketing politique Cambridge Analytica, qui a notamment travaillé sur la campagne présidentielle de Donald Trump en 2016.

Mark Zuckerberg sera par ailleurs reçu demain à l'Elysée, en compagnie d'autres dirigeants d'entreprises du secteur high tech, par le président français Emmanuel Macron.

---

PARIS - La ministre française du Travail, Muriel Pénicaud, était entendue ce matin au pôle financier du tribunal de Paris en tant que témoin assisté dans le cadre de l'affaire Business France, a-t-on appris auprès de son entourage.

La justice enquête sur l'organisation d'une coûteuse soirée autour d'Emmanuel Macron en 2016 à Las Vegas.

Le président, alors ministre de l'Economie, avait été l'invité vedette de cet événement de promotion de la "French Tech" sur laquelle le parquet de Paris a ouvert en juillet une information judiciaire pour favoritisme et recel de favoritisme.

L'affaire a été confiée aux juges d'instruction Renaud Van Ruymbeke, Dominique Blanc et Charlotte Bilger, qui avaient entendu en septembre dernier une ex-collaboratrice de Muriel Pénicaud, Fabienne Bothy-Chesneau, ex-directrice de la communication de Business France.

---

MARSEILLE - Le ministre de l'Intérieur a annoncé l'envoi de renforts policiers à Marseille où un commando armé a tiré lundi plusieurs rafales d'armes automatiques dans une cité sensible des quartiers Nord de la ville.

"Des moyens policiers ont été déployés par le préfet de police des Bouches-du-Rhône dans le quartier. Ils y seront maintenus le temps nécessaire", a précisé Gérard Collomb dans un communiqué.

Le ministre, qui a condamné avec la "plus grande fermeté" les événements qui sont survenus lundi dans la cité de la Busserine, a rappelé que le renforcement de la présence policière sur la voie publique était une priorité en complément de l'action des forces de l'ordre pour lutter contre les réseaux de trafiquants.

---

NANTES - Un militant a été gravement blessé à la main par une grenade lacrymogène à Notre-Dame-des-Landes, lors des opérations de police visant à déloger les derniers opposants à l'ex-projet d'aéroport, a annoncé le ministère de l'Intérieur.

Cette blessure est survenue alors qu'une "cinquantaine d'opposants radicaux cagoulés" jetaient des cocktails Molotov et divers projectiles sur les forces de l'ordre au lieu-dit "La Lande de Rohanne", l'un des lieux ciblés par la seconde vague d'expulsions débutée jeudi.

---

PARIS - L'Etat français et la filière automobile hexagonale se sont engagés à donner un coup d'accélérateur au marché des véhicules électriques en multipliant par cinq d'ici quatre à cinq ans les ventes de ces modèles ainsi que le nombre de modèles non thermiques en circulation.

Dans le cadre du Comité stratégique de la filière automobile, le ministre de l'Economie Bruno Le Maire, le ministre de la Transition écologique Nicolas Hulot et la ministre des Transports Elisabeth Borne d'une part, et les PDG de Renault, Carlos Ghosn, de PSA, Carlos Tavares, et de plusieurs grands équipementiers d'autre part, ont présenté une feuille de route jusqu'en 2022.