Zurich (awp) - Principales informations économiques de la journée, résumées par awp:

POLITIQUE MONÉTAIRE: La Banque nationale suisse (BNS) a achevé "avec succès" le projet "Helvetia", une première expérimentation en matière de monnaie numérique. L'institut d'émission a testé de manière limitée dans ce cadre une double approche, soit d'une part un système de paiement connecté à un registre distribué ainsi que d'autre part, l'émission d'une monnaie numérique de banque centrale (MNBC) de gros. Les deux études de faisabilité concernant l'intégration d'actifs convertis en jetons numériques et de MNBC ont été menées en collaboration avec la Banque de Règlements Internationaux (BRI) et l'exploitant zurichois de l'infrastructure de la place financière suisse SIX.

IMMOBILIER: La crise du coronavirus n'a pas entamé l'engouement pour l'immobilier résidentiel, la demande ayant été particulièrement forte au troisième trimestre notamment en Suisse romande. Le portail Homegate.ch parle d'un effet de rattrapage après le confinement. Malgré cette situation, les prix pourraient baisser, selon la banque Edmond de Rothschild. La demande pour les appartements en propriété a rebondi au troisième trimestre, notamment dans les cantons de Genève, Vaud et Valais ainsi qu'au Tessin, selon l'étude immobilière publiée par Homegate.ch.

CONJONCTURE: La Banque cantonale de Zurich (ZKB) se veut davantage optimiste pour l'économie suisse en 2020, mais table sur un rebond modéré l'année prochaine. Les exportations, mises à mal par la pandémie de coronavirus, devraient soutenir la conjoncture, et le vaccin permettra aux consommateurs de dépenser à nouveau leurs économies. Les économistes de la ZKB pronostiquent un recul du PIB de 3,5% en 2020. Ils se montrent plus optimistes qu'en mai dernier, lorsqu'ils anticipaient une chute de 5,0%. Pour 2021, ils tablent sur un bond de 3%, légèrement inférieur aux prévisions précédentes (+3,5%).

IMMOBILIER: Les taux hypothécaires longs ont légèrement renchéri en fin d'année, mais le coût des crédits immobiliers ne devrait guère progresser ces prochains mois au vu de la situation économique tendue et de la politique monétaire accommodante de la Banque nationale suisse (BNS), selon le prestataire immobilier et de financement Moneypark. Pour les hypothèques d'une durée de dix ans, le taux d'intérêt a augmenté sur un mois de 2 points de base à 1,17%, retrouvant son niveau de fin 2019. Sur cinq ans, le taux est resté inchangé à 0,97%, tandis que celui à deux ans a progressé de 1 point à 0,93%.

CONJONCTURE: Raiffeisen s'est déclaré légèrement plus optimiste pour la conjoncture suisse cette année, tablant sur un impact plus limité de la crise sanitaire sur l'économie. L'exercice 2021 sera par contre émaillé d'incertitudes et même si le produit intérieur brut (PIB) doit rebondir, cela ne sera pas suffisant pour effacer les effets néfastes de la pandémie de Covid-19. Les économistes de l'établissement st-gallois tablent sur un recul du PIB de 3,3% en 2020, légèrement moins que le repli de 5,0% anticipé en juin.

ALIMENTATION: Le paquebot alimentaire Nestlé compte investir 3,2 milliards de francs suisses dans un plan ambitieux pour parvenir à zéro émission nette d'ici 2050. Le groupe souhaite les réduire de moitié d'ici 2030. La multinationale veveysane a émis 113 millions de tonnes (équivalent CO2) en 2018. C'est plus du double des émissions totales de la Suisse la même année, selon les chiffres de l'Office fédéral de l'environnement (OFEV).

MATÉRIAUX DE CONSTRUCTION: Le mastodonte des matériaux de construction Lafargeholcim prévoit de débourser en Inde 100 millions de francs suisses dans la récupération de chaleur produite par les déchets. L'opération doit permettre à la multinationale helvético-hexagonale de réduire d'un demi-million de tonnes les émissions de gaz carbonique de ses six sites sur le sous-continent. La génération d'électricité thermique appliquée à l'ensemble du groupe doit élaguer les émissions énergétiques de deux tiers à l'horizon 2030, par rapport à 2018.

CONJONCTURE: L'activité dans les services en Chine a flambé en novembre, signe de la confiance des entrepreneurs du secteur dans la reprise économique du pays. L'indice d'activité des directeurs d'achat (PMI) pour les services s'est établi à 57,8 le mois dernier contre 56,8 en octobre. Le PMI, issu d'une enquête auprès d'un vaste échantillon d'entreprises, s'inscrit ainsi à son plus haut niveau depuis 10 ans, exception faite de juin dernier (58,4). L'activité a largement repris en Chine après la paralysie liée au Covid-19 en début d'année, même si les entreprises peinent toujours à remplir leurs carnets de commandes à l'international, au moment où leurs principaux clients, en Europe et en Amérique du Nord, restent largement affectés par le virus.

MARCHÉ DU TRAVAIL: La célébration de Thanksgiving a fait diminuer plus que prévu les inscriptions au chômage la semaine dernière aux Etats-Unis, mettant fin au moins provisoirement à la hausse enregistrée les semaines précédentes suite à la résurgence de la pandémie de Covid-19. Entre le 22 et 28 novembre, 712'000 personnes se sont inscrites au chômage, soit 75'000 de moins que la semaine précédente pour laquelle les données ont été révisées en hausse à 787'000 (+9000), selon les informations du département du Travail.

CONJONCTURE: Le Produit intérieur brut du Brésil a fortement rebondi au 3e trimestre (+7,7%), sortant la première économie d'Amérique latine de la récession où l'a plongé la crise du coronavirus, mais seulement temporairement. Le rebond est important, mais reste inférieur à la prévision de 8,8% des spécialistes consultés par le quotidien économique brésilien Valor.

AUTOMOBILE: Les ventes de voitures neuves en Allemagne ont reculé en novembre sur fond du retour des restrictions face à la pandémie de Covid-19 et malgré un nouveau bond des modèles électriques, a indiqué jeudi l'agence fédérale pour l'automobile (KBA). Au total, 290'150 automobiles ont été immatriculées en un mois dans la première économie européenne, soit une baisse de 3,0% sur un an. Depuis le début de l'année, quelque 2,6 millions de voitures neuves ont été vendues, soit 21% de moins que sur la même période en 2019.

AÉRONAUTIQUE: La compagnie aérienne irlandaise Ryanair a annoncé une commande ferme auprès de Boeing pour 75 appareils 737 MAX, la plus importante pour l'avionneur américain depuis que ce modèle a été cloué au sol il y a 20 mois. Ryanair explique dans un communiqué que cette transaction porte le total de ses commandes de 737 MAX à 210 appareils, soit un montant de plus de 22 milliards de dollars (19,6 milliards de francs suisses).

BANQUES: Les actionnaires de la banque espagnole CaixaBank ont approuvé le projet d'absorption de sa compatriote Bankia pour créer un géant du secteur en Espagne, qui attend désormais le feu vert des autorités de régulation. L'union entre la troisième banque d'Espagne, CaixaBank, et la quatrième, a déjà été approuvée mardi par les actionnaires de Bankia.

TRANSPORT AÉRIEN: La compagnie aérienne scandinave SAS, qui a déjà annoncé supprimer 40% de ses effectifs et lancé un plan de sauvetage face à la crise du coronavirus, a annoncé une très lourde perte annuelle. Le transporteur a estimé que des niveaux "plus normaux" de trafic devraient sans doute attendre 2022. Pour son exercice annuel clos en octobre, le transporteur a essuyé une perte nette de près de 9,3 milliards de couronnes suédoises (plus de 970 millions de francs suisses), contre un bénéfice de 621 millions de couronnes l'année dernière. Dans le même temps, le chiffre d'affaires a été divisé par plus de deux, à 20,5 milliards.

TRANSPORT AÉRIEN: Réduction de la flotte, conversion de la dette, augmentation de capital... La compagnie aérienne à bas coûts Norwegian Air Shuttle a révélé les détails du plan de restructuration qui, espère-t-elle, lui permettra de survivre à la pandémie de Covid-19. Au bord de la faillite, la troisième compagnie low cost européenne a convoqué une assemblée générale extraordinaire le 17 décembre pour obtenir de ses actionnaires les pleins pouvoirs en vue de mettre en place un plan de sauvetage.

awp