Zurich (awp/ats) - Principales informations économiques de la journée, résumées par l'ats:

CONJONCTURE: En raison d'un premier trimestre peu dynamique, le Secrétariat d'Etat à l'économie (SECO) a revu à la baisse sa prévision de croissance pour la Suisse en 2017. Les économistes sondés par le KOF se montrent plus optimistes. Le groupe d'experts de la Confédération table désormais sur une hausse du produit intérieur brut (PIB) helvétique de 1,4%, contre 1,6% en mars. Pour 2018, il anticipe toujours une croissance du PIB de 1,9%, souligne le SECO dans un communiqué. Tant la demande intérieure que le commerce extérieur devraient contribuer à cette progression.

HORLOGERIE: Les marques de montres de luxe Hublot, Zenith et TAG Heuer veulent intensifier la lutte contre la vente à prix cassés sur les sites de commerce en ligne. Un marché gris qui représente un "véritable cancer pour le haut de gamme", estime le patron du pôle horloger de LVMH, Jean-Claude Biver. Dans le cadre de la lutte, les trois marques horlogères suisses du géant français du luxe ont averti par courrier leurs distributeurs qui pourraient être tentés d'alimenter les marchés parallèles, explique M. Biver dans une interview publiée dans L'Agefi. Hublot, Zenith et TAG Heuer rachètent même des montres en vente sur les sites internet non officiels.

CERTIFICATION: SGS renforce ses activités dans le secteur des cosmétiques. Le groupe genevois, numéro un mondial de l'inspection et de la certification, a acquis la société américaine Harrison Research Laboratories (HRL). Le montant de la transaction n'est pas dévoilé. Etablie à Union, dans l'Etat du New Jersey, HRL a réalisé l'an dernier avec ses 35 salariés un chiffre d'affaires de plus de 5,5 millions de dollars (5,31 millions de francs suisses), a précisé SGS. L'entreprise américaine, jusqu'alors en mains privées, réalise notamment des études cliniques pour des crèmes solaires et des patchs dermatologiques.

ALIMENTATION: La filiale américaine de Nestlé a acquis une participation minoritaire, non spécifiée, dans le spécialiste américain des plats prêts à la consommation Freshly. L'entrée du géant veveysan au capital de Freshly s'est effectuée dans le cadre d'une ronde de financement dans laquelle Nestlé a été le principal investisseur, selon un communiqué. Les détails financiers de la transaction n'ont pas été dévoilés. Nestlé espère ainsi prendre pied dans le marché des plats cuisinés, qui pèse 10 milliards de dollars aux Etats-Unis. Dans le cadre de l'opération, le directeur de la division Food de Nestlé USA, Jeff Hamilton, siégera au conseil d'administration de Freshly.

CONSTRUCTION: Implenia a décroché une nouvelle commande à Genève. Le groupe zurichois de construction érigera cinq bâtiments dans la zone industrielle de Plan-les-Ouates pour un montant de plus de 300 millions de francs suisses. Ce projet proposera 95'000 mètres carrés de surfaces locatives mixtes, précise la firme dans un communiqué. Le centre industriel qui y sera bâti sera en outre relié aux bureaux dédiés à l'administration par une gare logistique souterraine.

TENSIONS SOCIALES: Une majorité des employés de Thermo Fisher a débrayé à Ecublens (VD), indique le syndicat Unia. L'échec des pourparlers est à l'origine du mouvement de protestation du personnel. Les employés de Thermo Fisher ont pris la décision de débrayer lors de leur assemblée générale qui s'est tenue lundi soir. Fin avril, après six jours de grève, le travail avait repris à la suite d'un accord sur la procédure de consultation.

ENTREPRISES: Conséquence d'un bond de 23% sur un an en mai, les faillites d'entreprises pour cause d'insolvabilité sont reparties à la hausse après cinq mois en Suisse. Leur nombre a augmenté de 3% en l'espace d'une année à un total de 1992. L'envol des cas d'insolvabilité en mai reflète l'explosion des cas enregistrée dans l'Espace Mittelland, en Suisse centrale et au Tessin, explique la société de recouvrement zurichoise Bisnode. Sur le seul mois de mai, 545 cas de faillites pour des motifs économiques ont été enregistrés en Suisse.

POLITIQUE MONÉTAIRE: La Banque nationale suisse (BNS) a bien l'intention de poursuivre sa politique monétaire expansionniste, encore confirmée jeudi dernier. Pour l'heure, un changement de cap est exclu, a affirmé le président du directoire Thomas Jordan lors du Swiss International Finance Forum (SIFF). Pour justifier sa détermination à maintenir le statu quo, Thomas Jordan a avancé trois facteurs. D'abord, l'inflation reste faible, ensuite les capacités de production de l'industrie helvétique ne sont pas pleinement utilisées, enfin le franc demeure surévalué, a déclaré à Berne le banquier central dans le cadre de la conférence annuelle organisée par la NZZ.

CONJONCTURE GE: L'horlogerie genevoise semble se diriger vers des jours meilleurs. Le secteur, fortement tourné vers l'exportation, commence à sortir la tête de l'eau, a souligné devant la presse Valérie Lemaigre, l'économiste en chef de la Banque cantonale de Genève (BCGE). Ce lent retour en forme de l'horlogerie est une bonne nouvelle pour l'économie du bout du lac Léman. Il va stimuler les exportations qui, par ricochet, devraient provoquer une hausse des investissements des entreprises. Ce phénomène a déjà été constaté ailleurs en Suisse. On attend qu'il vienne à Genève, a noté Mme Lemaigre.

CLINIQUES: Le groupe de cliniques privées zurichois Hirslanden a relevé son offre de rachat de la clinique biennoise des Tilleuls, à 3100 francs suisses par action en espèces, contre 2900 francs suisses précédemment. Aevis Victoria, qui convoite aussi l'établissement, avait fait de même dimanche passé. Dans une lettre aux actionnaires, la société zurichoise a précisé qu'elle excluait une nouvelle augmentation de son offre. Les autres modalités de sa proposition demeurent inchangées, a ajouté la direction de l'entreprise.

MATIÈRES PREMIÈRES: Rio Tinto a confirmé qu'il préférait vendre ses mines de charbon australiennes au chinois Yancoal. Le géant anglo-australien a ainsi écarté l'offre concurrente du zougois Glencore. Les deux groupes se livrent une bataille pour prendre le contrôle de ses mines regroupées au sein de Coal & Allied et mises en vente par Rio Tinto, le deuxième plus grand groupe minier mondial.

ats/rp