Zurich (awp) - Principales informations économiques de la journée:

PHARMA: Novartis a vu sa croissance stoppée par l'appréciation du billet vert au troisième partiel, quand sa rentabilité a été grevée par des frais de restructuration élevés. La direction reconduit néanmoins dans les grandes lignes sa feuille de route pour l'année en cours et au-delà. Les recettes trimestrielles sont érodées de 4% à 12,54 milliards de dollars. Hors effets de change, le chiffre d'affaires s'est par contre enrobé de 4%.

BANQUES: UBS a vu ses résultats ployer au troisième trimestre sous l'effet d'une baisse généralisée des marchés et des tensions mondiales, mais le numéro un bancaire helvétique a surpris les marchés avec une performance meilleure qu'attendu. La fin d'année s'annonce cependant tendue, a prévenu la direction. "L'environnement macroéconomique et géopolitique est devenu encore plus complexe", a averti le directeur général Ralph Hamers. Le patron néerlandais, qui a rejoint la banque zurichoise il y a près d'un an, a fait part des inquiétudes des clients de la banque, préoccupés par l'accélération de l'inflation, la crise énergétique, la guerre en Ukraine et les conséquences de la pandémie.

ACCESSOIRES INFORMATIQUES: Confronté à un environnement économique difficile et à une base de comparaison élevée, Logitech affiche une performance en repli au 2e trimestre de l'exercice décalé 2022/23, tant sur le plan des ventes que de la rentabilité. Le fabricant valdo-californien d'accessoires et périphériques informatiques a cependant confirmé ses objectifs pour l'ensemble de l'exercice. Le chiffre d'affaires du partiel clos en septembre s'est hissé à 1,15 milliard de dollars (environ 1,15 milliard de francs suisses), en recul de 12%, a précisé Logitech. Hors effets de change, le recul s'est limité à 7%. La marge brute s'est établie à 38,6%, l'inflation ayant pesé à hauteur de 3 points de base et l'appréciation du dollar pour 2 points, des replis partiellement compensés par les mesures tarifaires et une moindre dépendance à l'égard du fret aérien.

TRANSPORTS ET LOGISTIQUE: Kühne+Nagel a continué sur sa lancée positive au troisième trimestre, malgré un environnement de marché exigeant. Etoffant ses revenus nets, le groupe schwytzois de transport et de logistique a vu son bénéfice net progresser sur un an de 19% à 688 millions de francs suisses. L'entreprise constate une certaine détente dans le fret maritime et aérien. Le résultat d'exploitation avant intérêts et impôts (Ebit) a crû de 17% à 924 millions de francs suisses et l'Ebitda de 14% à 1,11 milliard, a indiqué l'entreprise établie à Schindellegi. Quant aux recettes brutes, elles se sont inscrites à 2,71 milliards, en progression de 7%. Le chiffre d'affaires a crû de 16% à 9,97 milliards.

CHIMIE: Le chimiste grison Ems-Chemie s'est maintenu sur la pente ascendante sur les neuf premiers mois de l'année, malgré une dégradation de son environnement d'affaires observée depuis le second partiel. Le chiffre d'affaires a atteint 1,87 milliard de francs suisses, en hausse de 10,7%. En monnaies locales, l'essor des recettes a atteint 13,5%. Par segment d'activité, les polymères ont généré une contribution de 1,67 milliard, quand celle des spécialités chimiques s'est élevée à 203 millions, en progression de quelque 11% dans les deux cas, détaille le compte-rendu.

BANQUES: Les résultats trimestriels de Credit Suisse devraient être relégués au second plan jeudi, les investisseurs et analystes attendant impatiemment le plan de restructuration devant remettre le numéro deux bancaire helvétique sur les rails. Aucune information officielle n'a pour l'heure filtré, mais les supputations vont bon train, entre nouvelle augmentation de capital et cessions d'activités. Pas plus tard que lundi, la banque aux deux voiles a annoncé le règlement d'une procédure en France et accepté de payer un total de 238 millions d'euros afin d'éviter des poursuites pour démarchage illégal de clients et blanchiment aggravé de fraude fiscale dans l'Hexagone.

CONJONCTURE: La confiance des consommateurs s'est dégradée plus qu'attendu aux États-Unis en octobre, après deux mois d'amélioration, entre une forte inflation persistante et la perspective d'une récession dans les prochains mois, selon l'indice du Conference Board. L'indice général est tombé à 102,5 points en octobre, contre 107,8 points en septembre. Il recule ainsi plus qu'attendu, puisque les analystes tablaient sur 105,5 points, selon un consensus de Briefing.com.

INTERNET ET LOGICIELS: Le groupe Meta (ex-Facebook) a affirmé avoir résolu la panne mondiale ayant affecté son service de messagerie instantanée WhatsApp et perturbé l'envoi et la réception de messages pour ses milliards d'utilisateurs. Des problèmes avaient été signalés en début de matinée. "Nous savons que les gens ont eu du mal à envoyer des messages sur WhatsApp aujourd'hui", a déclaré à l'AFP un porte-parole de Meta. "Nous avons résolu le problème et nous nous excusons pour tout inconvénient".

BIENS DE CONSOMMATION: Coca-Cola, profitant d'une demande soutenue pour ses boissons, a remonté ses prévisions pour l'ensemble de l'année après avoir dépassé les attentes au troisième trimestre malgré la hausse du dollar. Les clients n'ont pas été échaudés par la hausse des prix des produits du groupe de 12% en moyenne: les ventes ont augmenté de 4% en volume, détaille un communiqué.

AUTOMOBILE: Le constructeur automobile américain General Motors (GM) a indiqué qu'il maintenait ses prévisions pour l'ensemble de l'année malgré un environnement "difficile" dans la mesure où la demande pour ses véhicules reste "solide". Au troisième trimestre, le groupe dirigé par Mary Barra a vu son bénéfice net augmenter de 37% pour atteindre 3,3 milliards de dollars (à peu près autant en francs suisses), détaille un communiqué.

awp