Zurich (awp) - Principales informations économiques de la journée, résumées par l'ats/awp:

BANQUES: Credit Suisse a bouclé son deuxième partiel sur des résultats en nette hausse et supérieurs aux prévisions du marché à tous les niveaux. Pour atteindre ses objectifs annuels, le numéro deux bancaire helvétique devra afficher des performances au moins du même acabit en deuxième moitié d'année. Le bénéfice net attribuable aux actionnaires a bondi de près de moitié en rythme annuel (+45%), à 937 millions de francs suisses. Le résultat avant impôts, porté par l'ensemble des unités d'affaires du groupe, a bondi de près d'un quart (+24%) dépassant les 1,30 milliard.

MATÉRIAUX DE CONSTRUCTION: Lafargeholcim a poursuivi sur la voie du progrès en matière de rentabilité au deuxième trimestre. Malgré des revenus en baisse, le géant zurichois des matériaux de construction a vu son résultat d'exploitation (Ebit) bondir de plus d'un quart (+26,8%) en l'espace d'un an à 1,28 milliard de francs suisses. L'excédent brut d'exploitation (Ebitda) récurrent, ajusté des désinvestissements, s'est hissé à 1,85 milliard de francs suisses, en progression de 3,9%. Sur une base comparable, il a crû de 7,1%, a annoncé le numéro mondial du ciment. Les revenus ont fléchi de 4,6% à 7,1 milliards, parvenant cependant à s'étoffer de 1,2% sur une base comparable. L'Ebitda récurrent a ainsi affiché une croissance supérieure au produit des ventes pour un quatrième trimestre consécutif.

ASSURANCES: Swiss Re a vu son bénéfice net un peu reculer au premier semestre tout en dépassant très largement les attentes. Le numéro deux mondial de la réassurance a notamment engrangé des primes nettes en hausse de 7,9% à 18,2 milliards de dollars (18,02 milliards de francs suisses), pour un bénéfice net de 953 millions de dollars. Le résultat net, certes inférieur de 5% au 1,0 milliard de dollars réalisé douze mois plus tôt, est très nettement meilleur que les prévisions du consensus des analystes AWP, qui tablaient sur 594 millions. Il s'explique à la fois par les activités même de réassurance et le produit des placements.

INDUSTRIE MINIÈRE: Le mastodonte minier et du négoce de matières premières Glencore a essuyé au premier semestre une contraction de 5% de son extraction de cuivre en comparaison annuelle à 663'000 tonnes. La chute des prix pour le cobalt aura par ailleurs grevé la rentabilité des activités de négoce sur la période. Les volumes de charbon extraits, en revanche, se sont enrobés de 10% à 68,2 millions de tonnes, portés notamment par la contribution des participations acquises en 2018 dans HVO et Hail Creek.

PHARMA: Les épisodes se succèdent et se ressemblent dans la saga du projet de reprise par Roche du développeur américain de thérapies géniques Spark Therapeutics, avec un nouveau report de délai pour cette opération. La dernière date butoir tombant ce mercredi, l'échéance a été repoussée au 3 septembre pour permettre à l'autorité américaine de la concurrence - la Federal Trade Commission - d'examiner de manière plus approfondie les coulisses du projet.

AÉRONAUTIQUE: General Electric (GE) a envoyé des signaux positifs sur l'avancée de son redressement en relevant ses objectifs financiers pour 2019 du fait d'un léger mieux dans l'Energie (Alstom). Le conglomérat industriel a certes enregistré une perte nette de 61 millions de dollars (quasiment autant en francs suisses) au deuxième trimestre mais celle-ci est due principalement à une charge de 744 millions liée à la révision à la baisse de la valeur de ses réseaux électriques intelligents.

AUTOMOBILE: Le constructeur automobile italo-américain Fiat Chrysler (FCA) a confirmé ses prévisions pour 2019 après avoir vu son bénéfice net progresser de 14% au deuxième trimestre, malgré des ventes en net recul en Chine et en Amérique du Nord.

ELECTRONIQUE ET ÉLECTROMÉNAGER: Le géant japonais de l'électronique et de l'électroménager Panasonic a annoncé une chute de 13% sur un an de son bénéfice net du premier trimestre 2019/20, à cause de ventes moindres, notamment en Chine, et d'une rentabilité nettement dégradée. Le résultat net des mois d'avril à juin est tombé à 49,8 milliards de yens (environ 450 millions de francs suisses) pour un chiffre d'affaires qui a cédé 5,9% sur un an à 1891,1 milliards et un bénéfice d'exploitation presque divisé par deux à 56,4 milliards de yens.

BANQUES: BNP Paribas a engrangé un bénéfice net en hausse de 3,1% à 2,46 milliards d'euros (2,72 milliards de francs suisses) au deuxième trimestre, encore aidé par une plus-value de cession de titres SBI Life, mais également soutenu par une progression commerciale, particulièrement de la banque de financement et d'investissement (BFI). Ce résultat, supérieur aux attentes des analystes, bénéficie comme le trimestre précédent du coup de pouce d'une plus-value liée à l'assureur vie indien SBI Life. Cette fois BNP Paribas a empoché 612 millions d'euros après la vente de 2,5% de ses titres, ramenant sa participation au capital du groupe indien à 5,2%.

AÉRONAUTIQUE: Airbus a annoncé un bénéfice net de 1,197 milliard d'euros (1,324 milliard de francs suisses) au premier semestre, plus du double par rapport à il y a un an (496 millions), une performance financière qui reflète essentiellement la montée en cadence de la famille des A320, selon l'avionneur. "La performance financière du premier semestre reflète essentiellement la montée en cadence de la famille A320 et sa transition vers la version NEO (remotorisée) plus efficiente, ainsi que l'amélioration continue des performances financières de l'A350", le dernier né de ses long-courrier, a déclaré Guillaume Faury, président exécutif d'Airbus, cité dans un communiqué. Les moteurs de la version neo de l'A320 ont connu de nombreux aléas qui ont ralenti la production des appareils.

CONJONCTURE: L'Italie a connu une croissance nulle du produit intérieur brut (PIB) au deuxième trimestre, après une hausse de seulement 0,1% au premier, a indiqué mercredi l'Institut national des statistiques (Istat). En 2018, le PIB italien avait reculé de 0,1% tant au troisième qu'au quatrième trimestre, signant ainsi "une récession technique". La péninsule était le seul pays de la zone euro dans une telle situation.

CONJONCTURE: La croissance économique en zone euro a ralenti au deuxième trimestre, tout comme l'inflation en juillet, deux mauvaises nouvelles partiellement compensées par une bonne, la baisse du chômage en juin. Dans les 19 pays ayant adopté la monnaie unique, le Produit intérieur brut (PIB) a crû d'avril à juillet de 0,2%, contre +0,4% au premier trimestre, a annoncé l'Office européen des statistiques, dans une première estimation.

awp