Zurich (awp/ats) - Principales informations économiques de la journée, résumées par l'ats:

COMMERCE MONDIAL: Des accords commerciaux régionaux approfondis réduisent le décalage entre grandes entreprises et PME. Dans un rapport publié à Genève, le Centre du commerce international (ITC) appelle les Etats à ne pas séparer commerce, investissement et fiscalité. A chaque fois qu'un sujet supplémentaire fait partie d'un accord commercial, les PME augmentent leur participation à une filière ("chaîne de valeur") régionale de 2,5%, conclut cette étude annuelle sur la compétitivité de ces petites et moyennes sociétés. Leur décalage de compétitivité avec les grandes entreprises diminue alors de 1,25%, selon cette évaluation qui porte sur plus de 250 accords régionaux.

ENTREPRISES: Poursuivant leur hausse en septembre, les faillites d'entreprises pour insolvabilité ont augmenté en Suisse de 1,7% sur un an, à 3534 cas après neuf mois en 2017. Le nombre de créations de nouvelles sociétés a lui atteint un nouveau niveau record. De janvier à fin septembre, le nombre total de faillites, soit celles de privés et d'entreprises, s'est hissé à 10'770 procédures, 2,8% de plus qu'un an auparavant, relève Creditreform. Sur le seul mois de septembre, la hausse s'est inscrite à 8% à 1220 cas.

COMMERCE DE DÉTAIL: Globus poursuit sa réorganisation. Le groupe de grands magasins, propriété de Migros, quittera à l'automne 2018 son siège argovien de Spreitenbach pour venir s'installer en ville de Zurich. Le transfert concerne quelque 320 collaborateurs. Le déménagement interviendra à l'automne 2018, à l'échéance du bail des locaux de l'actuelle centrale de Spreitenbach, écrit Globus. Les quelque 320 salariés des secteurs du marketing, des achats, des finances, des ressources humaines et de l'informatique s'installeront dans la ville des bords de la Limmat, dans le bâtiment abritant le magasin Schild.

BANQUES: Le groupe bancaire zurichois EFG International a un nouveau directeur général (CEO), en la personne de Giorgio Pradelli. L'Italien succède à Joachim Straehle qui a fait valoir son droit à la retraite. Giorgio Pradelli prendra ses nouvelles fonctions au début de l'année prochaine, a souligné l'établissement. Agé de 50 ans, il est directeur financier (CFO) depuis 2012 et directeur général adjoint depuis 2014 de la banque. Au final, Joachim Straehle aura passé près de trois ans à la tête de l'institut bancaire.

HORLOGERIE: Le salon Baselworld comptera un exposant en moins en 2018. La marque horlogère biennoise Eberhard ne prendra pas part à la manifestation. "Baselworld a toujours été représentatif de l'ensemble de la filière horlogère. Mais cet ADN est en train de s'étioler, sans que cela soit compensé par un nouveau projet", explique Mario Peserico, directeur de la marque, dans une interview au quotidien L'Agefi.

COMMERCE DE GROS: Transgourmet, spécialiste du commerce de gros contrôlé par Coop, renforce ses activités en Russie. L'entreprise basée à Bâle, tout comme sa maison-mère, a acquis, pour un montant non dévoilé l'intégralité des parts de la société Targovy Dom Global Foods, sise à Moscou. La transaction a été réalisée via la filiale régionale Transgourmet Central & Eastern Europe, laquelle collabore depuis plusieurs années avec Global Foods, écrit le deuxième distributeur helvétique. Active dans l'approvisionnement des entreprises du secteur de la restauration, la société russe a réalisé l'an dernier un chiffre d'affaires de 2 milliards de roubles (33,68 millions de francs suisses).

CERTIFICATION: SGS renforce ses activités en Australie. Le groupe genevois, numéro un mondial de l'inspection et de la certification, a acquis les entreprises Win Services et Leadership Directions, toutes deux basées à Brisbane, à l'est du pays. Fondées en 1996 et en mains privées, les deux sociétés travaillent en étroite collaboration dans le secteur de la formation, explique la firme sise à Genève. Elles offrent des cours dans le domaine du leadership et de l'organisation.

MARCHÉ DU TRAVAIL: Alors que les syndicats prônent une "numérisation sociale" avec une meilleure réglementation du temps de travail, Avenir Suisse plaide en faveur de plus de flexibilité face à la robotisation. Le groupe de réflexion veut éviter une réglementation politique de l'emploi. Dans sa dernière étude intitulée "Quand les robots arrivent", Avenir Suisse propose que la durée légale maximale d'une semaine de travail soit fixée en moyenne annuelle. Avec la numérisation, les frontières entre la vie professionnelle et privée s'estompent, argue l'organisation.

ALIMENTATION: Le domaine alimentaire mise toujours plus sur les alicaments pour se développer. Mais selon Peter Brabeck, l'ancien patron de Nestlé, le secteur n'est pas près de fusionner avec la pharma. "Ce sont deux industries complètement différentes. Chaque fois que la pharma a essayé de s'installer sur le terrain de la nutrition, elle a échoué", souligne l'ancien directeur général de la multinationale veveysanne, dans une interview parue dans le quotidien L'Agefi.

SALAIRES: Les femmes gagnent en moyenne 15% de moins que les hommes dans les pays de l'OCDE, un écart qui peine à se réduire et constitue "un obstacle majeur à une croissance économique inclusive", selon une étude de l'Organisation de coopération et de développement économiques. Une salariée à temps plein gagne en moyenne mensuellement 14,3% de moins que son homologue masculin, un taux quasiment inchangé ces dernières années dans la zone OCDE, indique mercredi l'Organisation dans un rapport intitulé "Atteindre l'égalité femmes-hommes: un combat difficile", basé sur des chiffres de 2015.

FISCALITÉ: La Commission européenne est de nouveau passée à l'offensive contre les montages fiscaux des géants américains de l'internet. Elle conteste les pratiques d'Amazon au Luxembourg et celles d'Apple en Irlande. Près de trois ans jour pour jour après avoir ouvert une enquête contre les pratiques fiscales d'Amazon, l'exécutif européen a exigé de l'entreprise américaine qu'elle rembourse 250 millions d'euros (283 millions de francs suisses) aux autorités fiscales luxembourgeoises. Bruxelles évoque "des subventions déguisées".

AUTOMOBILE: Le fabricant italien de pneus Pirelli, passé en 2015 sous contrôle chinois, a fait son retour à la Bourse de Milan. Il revient deux ans après l'avoir quittée et avec deux ans d'avance sur le calendrier initial. Cette opération est la plus importante en Europe cette année: 35% à 40% du capital a été placé sur le marché à un prix de 6,5 euros par action, valorisant Pirelli à hauteur de 6,5 milliards d'euros (7,36 milliards de francs suisses), et le groupe a annoncé avoir reçu deux fois plus de demandes que le nombre d'actions proposées.

AGROCHIMIE: Monsanto a renoué avec les profits au quatrième trimestre. Le géant américain de l'agrochimie et des OGM a assuré faire des progrès pour finaliser sa fusion annoncée avec l'allemand Bayer. Lors des trois mois achevés fin septembre correspondant au quatrième trimestre de l'exercice décalé 2016/17, le groupe a dégagé un bénéfice net de 20 millions de dollars (19,3 millions de francs suisses), ce qui s'est traduit par un bénéfice par action ajusté, référence en Amérique du Nord, de 20 cents. Les analystes tablaient sur une perte par action de 41 cents.

ats/